Neuf candidats, huit hommes et une femme, se présenteront à la législative partielle des 4 et 11 mars dans la seconde circonscription de Guyane, a indiqué la préfecture vendredi en fin de journée.
Le prochain scrutin partiel verra s’affronter neuf candidats. On retrouve les anciens adversaires du second tour : Lénaick Adam et Davy Rimane.
Lénaïck Adam, diplômé de Sciences Po, a été le premier Bushinengué de Guyane (du groupe des descendants directs d’esclaves africains échappés des plantations de l’ex-Guyane hollandaise -aujourd’hui Suriname- au 18ème siècle) élu député en juin dernier. Le 7 décembre dernier, le Conseil constitutionnel avait annulé l’élection de Lénaïck Adam, en raison de l’absence d’assesseur dans deux bureaux de vote de la commune de Maripasoula (sud-ouest guyanais) et eu égard au faible écart de voix (56) entre les deux candidats à l’issue du second tour.
Davy Rimane a reçu le soutien pour cette élection à la fois de Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) mais aussi de Léon Bertrand, ex-ministre délégué au Tourisme de Jacques Chirac et toujours maire de Saint-Laurent du Maroni, définitivement jugé coupable par la Cour de cassation dans deux affaires judiciaires (la première pour corruption et favoritisme, la seconde pour complicité d’abus de biens sociaux).
Lors de scrutin de juin dernier, Léon Bertrand soutenait déjà Davy Rimane, syndicaliste au sein d’EDF Guyane et porte parole du mouvement de protestation de mars/avril 2017. Originaire de la ville spatiale de Kourou, Davy Rimane présente la particularité à la fois d’être né l’année du premier tir d’Ariane en 1979 et d’avoir bloqué l’accès au centre spatial avec les manifestants en mars dernier mais aussi d’être le petit-neveu d’Eustase Rimane qui fut maire de Kourou pendant 42 ans de 1953 à 1995.
D’autres candidats tenteront de jouer le rôle d’outsider. A l’instar du maire de Roura et président de l’association des maires de Guyane, David Riché. On retrouve également, l’ancien directeur de campagne de Lénaick Adam Jean-Philippe Dolor, un candidat du Front National Jérôme Harbourg, Richard Joigny, José Makébé, Georges Mignot, et Mylène Mazia.