Législatives 2017  en Guyane : L’élection de Lénaïck Adam annulée par le Conseil constitutionnel

Législatives 2017 en Guyane : L’élection de Lénaïck Adam annulée par le Conseil constitutionnel

Lénaïck Adam lors du discours de politique général du Premier ministre en juillet dernier. Dans son discours, Edouard Philippe avait salué le jeune député ©Outremers360

Ce vendredi 8 décembre, le Conseil constitutionnel a annoncé l’annulation de l’élection de Lénaïck Adam (LaRem), élu député de la 2ème circonscription de Guyane le 18 juin dernier. Son adversaire Davy Rimane, une des figures des mouvements sociaux du printemps 2018, avait déposé un recours le 28 juin dernier.

Porte-parole du collectif Pou Lagwiyann dékolé, Davy Rimane avait contesté la validité de 1 127 bulletins de vote dans la 2ème circonscription. Selon son avocat, des irrégularités apparaissaient dans le nombre de votes exprimés par procuration à Grand-Santi et à Apatou, bureaux de vote à Maripasoula. Les signatures de certains électeurs – différentes au premier et au second tour – ont aussi fait douter l’ancien candidat. Enfin, à Saint-Laurent du Maroni, dans le bureau n° 9, l’urne serait restée ouverte durant le scrutin alors qu’elle aurait dû être fermée à deux serrures. Le 18 juin dernier, Lénaïck Adam, devenu un des plus jeunes députés de l’Assemblée, avait remporté la 2ème circonscription de Guyane d’une très courte tête : 57 voix d’avance sur Davy Rimane (6 670 voix contre 6 613).

Davy Rimane, ancien adversaire de Lénaïck Adam aux Législatives et figure des mouvements sociaux en Guyane, avait déposé un recours le 28 juin dernier ©AFP

Davy Rimane, ancien adversaire de Lénaïck Adam aux Législatives et figure des mouvements sociaux en Guyane, avait déposé un recours le 28 juin dernier ©AFP

Pour le Conseil constitutionnel, c’est « l’absence d’assesseur dans les bureaux de vote nos 1 et 2 de la commune de Maripasoula, dans lesquels 220 et 276 suffrages ont été exprimés », qui explique l’annulation du scrutin. « Les conditions prévues par l’article R. 42 du code électoral n’étaient pas respectées ». « Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l’article 18 du règlement applicable à la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel pour le contentieux de l’élection des députés et des sénateurs », indique également le Conseil constitutionnel. Une nouvelle élection législative partielle dans cette circonscription doit être organisée dans les trois mois suivant cette décision.

Décision du Conseil constitutionnel