©  Ville de Sablé-sur-Sarthe

La ville de Sablé-sur- Sarthe a honoré la mémoire de Raphaël Elizé en inaugurant le samedi 15 février une place portant le nom du premier maire noir de France, originaire de la Martinique. A cette occasion, les arrière-petits neveux et nièces de Raphaël Elizé ont fait le déplacement depuis la Martinique pour assister à l’évènement.

Après une année de travaux, la place Raphaël Elizé est de nouveau accessible au public. La municipalité de Sablé-sur-Sarthe a rendu hommage à son maire noir en inaugurant en grande pompe la place éponyme. Une cérémonie qui s’est tenue en présences des descendants du maire d’origine martiniquaise. « C’était un personnage extrêmement atypique, qui s’est fait sa place en tant que vétérinaire. On voit toujours des personnages illustres donner leur nom à des places, des lieux… et ça nous touche énormément de se rendre compte de ce lien direct entre notre sang et cette personne qui est ici célébrée», a déclaré à France Bleu Lucas, l’un des arrière-petits-neveux de Raphaël Elizé.

Des descendants de Raphaël Elizé qui ont pu visité l’ancien bureau de leur aïeul, resté intacte jusqu’à aujourd’hui. « Quasi plus personne n’a connu Raphaël car la génération de mon grand père et de mes deux grandes tantes s’est éteinte », estime Alexandra. Nous découvrons un endroit où a vécu une personne qui nous a été beaucoup narrée. C’était notre héros d’enfance ».
A l’issue de la cérémonie, les quatre arrières petites nièces et neveux de Raphaël Elizé ont été intronisés dans l’ordre de la Confrérie du Petit Sablé pour devenir les ambassadeurs du petit gâteau rond», rapporte le site Actu.

Né en 1891 en Martinique, Raphaël Elizé a suivi une carrière de vétérinaire, avant de devenir maire de Sablé-sur-Sarthe en 1929. Durant ses mandats, il favorisa la création d’un cours préparatoire et d’un service de pédiatrie, « La Goutte de lait », une maternité, une maison du peuple pour les syndicats, une cantine communale, un terrain de football et la première piscine homologuée de l’Ouest de la France. Il est destitué quelques années plus tard, en 1941, par le régime de Vichy, puis déporté en 1943 à Buchenwald (Allemagne) d’où il ne reviendra pas.