La 27ème édition du Saint-Barth Film Festival « Cinéma Caraïbe » propose une sélection de films et documentaires engagés et musicaux

La 27ème édition du Saint-Barth Film Festival « Cinéma Caraïbe » propose une sélection de films et documentaires engagés et musicaux

Rendez-vous annuel du calendrier culturel de Saint-Barthélemy, le Saint-Barth Film Festival « Cinéma Caraïbe » se tiendra cette année du 1 au 4 mai 2024. Cette 27ème édition présente une sélection de films et documentaires axés sur l’engagement politico-social, mais aussi sur la musique reflétant ainsi cette terre de musique et ce cinéma caribéen de combats et de résistance. Détails.

Le clap de fin du FEMI 2024, le festival régional et international du cinéma en Guadeloupe (20 au 28 janvier), à peine retenti que débute la 27ème édition du Saint-Barth Film Festival « Cinéma Caraïbe » qui se déroulera du 1 au 4 Mai 2024. Créé en 1996 et conçu au départ pour promouvoir le cinéma caribéen, ce festival était une véritable gageure dans une île dépourvue de salle de cinéma. Mais, contre toute attente et contre vents et marées, il a tenu bon et figure désormais dans le calendrier annuel des rendez-vous culturels de Saint-Barthélemy. Le Saint-Barth Film festival « Cinéma Caraïbe » est reconnu aussi comme un lieu de rencontres et d’échanges cinématographiques où les cinéastes peuvent projeter et montrer leurs films et discuter de leur travail.

Ce festival se propose par ailleurs de favoriser les rencontres avec les professionnels de la filière en organisant des ateliers cinéma dans les écoles et collèges de façon à susciter des vocations chez les jeunes et leur permettre d’envisager ce secteur comme de potentiels débouchés ou comme outil d’expression culturelle. Enfin, pendant la durée du festival, est aussi au programme une table-ronde portant sur le cinéma caribéen, ses réalités et ses perspectives, à laquelle participeront différents invités, professionnels de l’audiovisuel. 

Au cœur de l’esclavage

Cette année, le Saint-Barth Film festival « Cinéma Caraïbe » présente une sélection de films et de documentaires ayant une forte connotation politico-sociale en phase avec un cinéma caribéen engagé et de combat. Cela débute dès la soirée d’ouverture par la projection d’un court-métrage « Jean-Baptiste Belley » qui retrace la vie du premier député noir qui joua un rôle important dans la première abolition de l’esclavage. 

Au cœur de l’esclavage encore avec le film documentaire du réalisateur martiniquais Patrick Beaucelin « La couleur de l’esclavage » qui, à travers des scènes reconstituées, avec différents personnages, nous fait découvrir la destinée de ces femmes et ces hommes et la vie qui leur était réservée.

Après l’histoire, cinéma de combat avec « Lazaro et el Tiburon : une plongée dans Cuba » où le réalisateur William Sabourin O’Reilly nous plonge dans le monde des concours de congas du carnaval de Santiago de Cuba, l’un des carnavals les plus pauvres du monde. Cinéma de combat encore avec « l’Or Bleu » de Boris Lalanne, Saint-Barthinois d’adoption qui évoque le défi de l’accès à l’eau potable auxquels sont confrontés les habitants de Saint-Barth.

La Caraïbe, terre de musique 

« Kidnapping Inc. », premier long-métrage du réalisateur, scénariste et producteur haïtien Bruno Mourral, est certes en mode thriller, mais avec pour toile de fond la politique qui n’est jamais très loin dans une République haïtienne en proie au chaos politique, social et économique. 

Si la Caraïbe est une terre de combats, elle est aussi terre de musique. Une musique qui ne cesse d’irriguer le monde grâce à sa pépinière de talents musicaux. Le cinéma caribéen se fait aussi le reflet de cette richesse artistique. « Le Retour du Chevalier » de Stéphanie et Steve James qui célèbre l’évènement du festival international de musique Saint-Georges qui a réuni en mars 2019 en Guadeloupe 45 musiciens et chanteurs de renommée internationale venus de 17 pays commémorer le 220ème anniversaire de la mort de Joseph Bologne alias Chevalier de Saint-Georges, est là pour le rappeler. 

De même, « Theys Shoot The Piano Player », documentaire musical animé de Fernando Trubar et Javier Maris cal, qui est à la fois une enquête sur la disparition, à la veille du coup d’état en 1976 en Argentine, de Francesco Ténorino Jr, pianiste brésilien virtuose et une célébration du jazz et du bossa nova, participe à cette volonté de mettre en relief cette terre de combats qui a fait de la musique un instrument de résistance. Une mise en relief d’autant plus prégnante que le film capture également une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l’Amérique latine, dans les années 60 et 70, juste avant que cette région ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.

Tous les films projetés dans le cadre du St-Bart Film Festival « Cinéma Caraïbe » le sont gratuitement.

E.B.

27ème édition du St-Barth Film Festival « Cinéma Caraïbe »

Du 1 au 4 mai 2024

Renseignements : www.stbarthff.org