Essais nucléaires en Polynésie : L’association Moruroa e Tatou cherche son nouveau président

Essais nucléaires en Polynésie : L’association Moruroa e Tatou cherche son nouveau président

Cérémonie devant le Mémorial des victimes des essais nucléaires à Papeete, le 2 juillet 2014, à l’occasion des 50 ans du 1er tir nucléaire en Polynésie ©Archives AFP

Sans président ou présidente depuis le décès de Roland Oldham en mars dernier, les membres de l’Église protestante ma’ohi (EPM) sont à la recherche du nouveau président de l’association qui défend les droits des vétérans des essais nucléaires en Polynésie et de leurs familles. 

Ainsi depuis mercredi, les membres de l’EPM qui gèrent l’intérim de l’association depuis le décès de Roland Oldham, figure de la lutte anti-nucléaire, se sont entretenus avec plusieurs potentiels candidats parmi lesquels, Hiro Tefaarere, ancien représentant à l’Assemblée territoriale, Clément Pito et Heinui Le Caill, à la tête d’une radio anti-nucléaire. Pour l’actuel vice-président de l’association, le ou la future présidente doit être « apolitique, avoir l’amour du peuple, et bien se faire comprendre par la population », rapporte Radio 1 Tahiti.

Pour l’heure, aucune date n’est avancée quant à l’annonce du nom de celui ou celle qui prendra la succession de Roland Oldham à la tête de la plus ancienne association anti-nucléaire en Polynésie. Néanmoins, les actuels dirigeants prévoient une conférence de presse le 21 juin prochain afin de dérouler le programme de la journée du 2 juillet, date du premier tir nucléaire en Polynésie et sur l’avancée des dossiers déposés auprès du Comité d’Indemnisation des Victimes des Essais (CIVEN).

Créée en juillet 2001, l’association Moruroa e Tatou (Moruroa et nous) a pour but de défendre les anciens travailleurs polynésiens des sites d’essais nucléaires et leurs familles, notamment pour ceux qui ont subi ou subissent encore aujourd’hui des conséquences sur leur santé. L’association tient son nom de l’un des deux atolls qui ont servi de terrain aux 193 essais français de 1966 à 1996. Elle fut la première à dénoncer la notion de risque négligeable contenue dans la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires de 2010, par les voix de ses illustres membres Bruno Barrillot, John Doom ou encore, Roland Oldham.

©Moruroa e Tatou

©Moruroa e Tatou