Une partie des Outre-mer face à une recrudescence du coronavirus

Une partie des Outre-mer face à une recrudescence du coronavirus

Avec la réouverture des frontières et la reprise des vols commerciaux sans quarantaine à l’arrivée, une partie des territoires ultramarins fait face à une recrudescence des cas positifs de Covid-19. C’est le cas pour la Polynésie française, La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe. 

En Polynésie, 71 cas en quatre jours 

La découverte de 71 nouveaux cas de coronavirus agace les autorités polynésiennes, pays et État. En cause, une soirée dans un restaurant de la capitale le 31 juillet durant laquelle près de 200 convives se sont entremêlés dans un espace exiguë et sans gestes barrières. Résultat, alors que le ministre de la Santé avait annoncé 7 nouveaux cas vendredi dernier, le weekend suivant a été le théâtre d’une augmentation alarmante des diagnostiqués positif. L’un des 7 cas annoncé vendredi aurait en effet assisté à la fameuse soirée du 31 juillet, devenu un des clusters à circonscrire. Pour rappel, la Polynésie enregistrait 62 cas entre mars et mai. Le tourisme international a repris le 15 juillet, sans obligation de quarantaine à l’arrivée mais avec une batterie de mesures à l’arrivée comme un auto test au bout de quatre jours.

Polynésie : 71 cas de covid en 4 jours liés à « l’indiscipline et l’irresponsabilité »

Premier cluster à La Réunion 

Si le nombre de cas positifs à La Réunion n’a jamais réellement cessé d’augmenter, le bilan affichait toutefois un ralentissement à la mi-juillet. Mais c’est toutefois la découverte d’un cluster, le premier depuis le début de l’épidémie, ce mardi par l’ARS, qui retient toute l’attention. Plus en détail, l ‘ARS a annoncé 32 nouveaux cas au total ce mercredi.

Parmi ces derniers ,16 cas sont classés autochtones en lien avec le foyer de contamination annoncé hier,  1 cas importé, qui a été dépisté à J+7 après arrivée à La Réunion, 8 sont encore en cours d’investigation pour savoir s’ils sont en lien avec le foyer de contamination, 7 autres cas sont classés comme autochtones mais sans lien avec le foyer de contamination annoncé hier.

La veille, 12 nouveaux cas avaient été enregistrés : 6 cas sont importés, les 6 autres sont « autochtones ». « Un cluster de 9 personnes a été identifié regroupant les 6 nouveaux cas autochtones du jour ainsi que les 3 cas annoncés lundi classés ce jour autochtones », indique l’ARS. Ces personnes ont été testées COVID+ suite à un repas familial. Près de 100 cas contacts sont en cours d’investigation, annonce encore l’ARS. L’issue des investigations pourrait donner lieu à une augmentation considérable de cas positifs, comme ce fut le cas ce weekend pour la Polynésie.

En réaction, la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts s’est dite favorable au port du masque à l’extérieur, notamment dans les rues et espaces ouverts fréquentés, comme c’est le cas dans plusieurs villes antillaises. En outre, elle demande un test à J+7 de l’arrivée sur l’île.

Le port du masque obligatoire en Martinique 

Au cours de la semaine du 03 au 09 août, 66 cas de Covid-19 ont été enregistrés par les autorités sanitaires. A ce jour, la Martinique comptabilise trois clusters dont deux proviennent de jeunes adultes ayant participé à une soirée fin juillet à Fort-de-France.

Covid-19 : La Martinique, Les Abymes en Guadeloupe optent pour le port obligatoire du masque, la ville de Saint-Denis de La Réunion favorable

Face à la recrudescence du nombre de cas, la Préfecture de Martinique a adopté depuis le lundi 10 août a renforcé les mesures de lutte contre la Covid-19. Le port du masque est obligatoire dans les rues piétonnes, les zones piétonnes, les marchés ouverts ou encore tous les emplacements de vente de commerces ambulants. La préfecture recommande aux personnes qui reviennent de l’Hexagone de réaliser un test 7 jours après leur arrivée.

Campagnes de dépistages gratuites en Guadeloupe 

Sur l’ile voisine de la Guadeloupe, une vingtaine de cas est enregistrée chaque semaine depuis le 1er août. Le département compte actuellement 317 cas au 10 août contre 154 cas à la date du déconfinement. Pour enrayer la progression de l’épidémie, l’ARS de la Guadeloupe organise dans les communes volontaires, des campagnes de dépistages gratuites.

L’aéroport de « Guadeloupe Pôle Caraïbes » a durci les règles sanitaires pour les usagers de la structure aéroportuaire. Seuls les passagers disposant d’une réservation sont autorisés à pénétrer dans l’enceinte et ils doivent disposer de trois masques chirurgicaux pour les vols transatlantiques.

100 cas actifs à Sint-Maarten

En partie française, l’ARS a confirmé ce lundi 11 août six nouveaux cas confirmés portant à 84, le nombre total de cas confirmés. Mais c’est la recrudescence en partie hollandaise qui inquiète. 100 cas actifs ont été recensés par les autorités hollandaises. Une augmentation du nombre de cas qui coïncide avec la réouverture des vols commerciaux de l’aéroport de Juliana.

Et les autres territoires…  

Pour ce qui est de la Nouvelle-Calédonie, dont les frontières sont toujours fermées et les vols commerciaux toujours suspendus, le nombre de cas stagne à une vingtaine depuis juin. Un 23ème a été diagnostiqué le 7 août, après plusieurs semaines sans nouveaux cas. Pour Mayotte et la Guyane, ces deux territoires demeurent sous l’état d’urgence sanitaire. Les vols restent suspendus et conditionnés aux motifs impérieux. À Saint-Pierre et Miquelon, un unique cas a été recensé depuis le début de l’épidémie. Enfin, pour Wallis et Futuna, un premier cas contact a été identifié le 1er août et placé à l’isolement pour 14 jours. Mais les vols vers cette Collectivité du Pacifique sud restent également suspendus.

Eline Ulysse et Tenahe Faatau