Tourisme en Outre-mer : La FEDOM demande un principe « d’autorisation sécurisée » sur le plan sanitaire

Tourisme en Outre-mer : La FEDOM demande un principe « d’autorisation sécurisée » sur le plan sanitaire

Dans un communiqué publié ce vendredi, la FEDOM demande « instamment au gouvernement de substituer au principe d’interdiction un principe « d’autorisation sécurisée » sur le plan sanitaire qui permettrait à tous de voyager et donc à nos économies de redémarrer ». 

« Le décret numéro 2020–663 du 31 mai 2020 restreint drastiquement les libertés, les déplacements, la réouverture des commerces, et le redémarrage des activités dans les Outre-mer et la Corse », rappelle la FEDOM. « C’est d’autant plus surprenant qu’hormis la Guyane et Mayotte, les Outre-mer sont tous en zone verte, ce qui est loin d’être le cas pour tous les départements de l’Hexagone où pourtant les entraves aux libertés de déplacements que nous dénonçons ont été supprimées ».

« Nos compatriotes corses n’ont pas manqué de réagir vigoureusement, en interpellant le premier ministre et en dénonçant des dispositions surprenantes, incohérentes, inégalitaires entre l’aérien et le maritime, entre la France hexagonale et l’île de Corse, et ont donc obtenu un nouveau décret abrogeant ces dispositions restrictives uniquement pour la Corse », poursuit-on. « Le trafic aérien est par conséquent rétabli en Corse, sans quatorzaine, et sans restriction de déplacements pour seuls motifs impérieux ».

« Leur succès rend encore plus navrante la situation dans laquelle les ultramarins sont en train de creuser leur propre tombe ! », déclare sans ménagement la Fédération des entreprises ultramarines. Elle pointe du doigt à la fois « l’attitude de nos élus (…) devant un tel manque de courage, un tel manque de solidarité vis-à-vis du secteur touristique de leur territoire, mais surtout devant un tel manque de lucidité sur la dévastation économique qui s’annonce » et aussi « l’attitude du gouvernement et du Premier ministre ».

« Pourquoi maintenir pour les seuls Outre-mer (hormis la Guyane et Mayotte qui ne sont pas en zone verte) des dispositions reconnues comme incohérentes pour la Corse 48 heures après la parution du décret général ? », s’interroge la FEDOM rappelant que « la relégation avait été abolie en 1946, mais visiblement tous ne le savent pas ».« En Polynésie française, des hôtels ferment et des salariés sont licenciés. Mais le pire reste malheureusement à venir », prévient-on.

« Nous ne sommes pas des inconscients. Nous savons que nous devons rassurer les ultramarins sur les contrôles sanitaires avant l’embarquement. C’est pourquoi nous demandons instamment au gouvernement de substituer au principe d’interdiction un principe « d’autorisation sécurisée » sur le plan sanitaire qui permettrait à tous de voyager et donc à nos économies de redémarrer », conclut la FEDOM.

Mardi, plusieurs organisations professionnelles du tourisme aux Antilles-Guyane ont également dénoncé une « discrimination » pour les Outre-mer et demandent leur réouverture, tout comme 24 personnalités politiques et économiques en Guadeloupe. Même demande du côté de Saint-Barthélemy mais aussi de plusieurs compagnies aériennes avec en ligne de mire, les quatorzaines. Jeudi dernier, le Premier ministre avait annoncé l’expérimentation d’une nouvelle forme de quarantaine, remplaçant la décriée quatorzaine par une « septaine » avec un premier test 48h avant le départ et un second 7 jours après l’arrivée.

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