Les ouragans Irma et Maria en Guadeloupe pèsent sur l’économie du territoire

Les ouragans Irma et Maria en Guadeloupe pèsent sur l’économie du territoire

© Prefecture de Guadeloupe

Les ouragans Irma et Maria, qui ont frappé les Antilles en septembre, ont eu des conséquences sur l’activité économique de Guadeloupe au 4e trimestre 2017, et notamment sur l’agriculture et les entreprises, note une récente étude de l’Institut d’émissiondes départements d’Outre-mer (Iedom).

Sans surprise, les entreprises qui ont subi plusieurs « jours de fermeture avant une reprise ralentie par les perturbations sur les réseaux électriques, de télécommunication et d’approvisionnement en eau », notamment après le passage de l’ouragan Maria le 18 septembre, ont connu « une baisse d’activité « directement liée aux phénomènes météorologique », précise l’Iedom dans sa note conjoncturelle publiée en décembre 2017.L’activité des entreprises des industries agroalimentaires a progressé en dépit des ouragans. Parmi celles interrogées par l’Iedom, 68,4% ont déclaré avoir été touchées par les ouragans de septembre, même si « les objectifs de production ont été atteints grâce au recours à une main d’oeuvre temporaire supplémentaire » à la fin de la saison cyclonique.

A l’inverse, le secteur primaire « a été largement touché par la dévastation des plantations ». Le passage de Maria a provoqué la disparition de 100% de la récolte bananière et de 40%  de la production de canne à sucre, dont la récolte devrait commencer prochainement.Les exportations des produits agricoles ont chuté, mais aussi celles des produits sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture. Les prix des produits agricoles, notamment des légumes, ont augmenté de 0,9% sur le dernier trimestre, du fait de la rareté des productions locales et de l’importation de produits extérieurs.

L’activité touristique reste « stable », selon l’Iedom: « le secteur a relativement bien résisté aux jours d’inactivité et dégâts causés par les ouragans ». Mais les mois du dernier trimestre de l’année sont ceux qui correspondent à la saison creuse du tourisme en Guadeloupe, saison qui redémarre en décembre. Les observateurs du secteur anticipent une saison 2017-2018 plutôt bonne, en raison notamment du report vers la Guadeloupe du trafic des bateaux de croisière généralement accueillis à Saint-Martin et Saint-Barthelémy, qui ont été dévastées par l’ouragan Irma et connaissent une saison « blanche ».

Le BTP tire lui son épingle du jeu: il va bénéficier des marchés des travaux de réhabilitations des routes et bâtiments touchés par les cyclones. A cela s’ajoutent des grands chantiers prévus pour 2018, notamment le démarrage de la construction du nouveau CHU. Enfin, « les grandes structures de commerce ont bénéficié de la constitution de réserves à l’approche des ouragans ». Même après le passage des cyclones, les opérations de solidarités menées en Guadeloupe vers les territoires sinistrés ont conduit les individus à consommer dans les grandes surfaces.

Avec AFP