Actuellement en déplacement à Singapour, le président de la Polynésie, Moetai Brotherson, s’est entretenu ce jeudi avec le vice-président des partenariats et des relations internationales de Singapore Airlines, qui serait, dit le communiqué de la Présidence polynésienne, « prête à ouvrir une ligne vers Tahiti ».

« Le président a été accueilli par l'équipe de direction de la compagnie aérienne avec qui il pu discuter des opportunités de développement du transport aérien en Polynésie française. Les échanges ont porté sur des questions de connectivité, de développement touristique et de coopération entre les deux Pays » relate le communiqué de l’exécutif local. La compagnie « s’est dit tout à fait favorable à collaborer avec Tahiti comme c'est déjà le cas avec Aircalin ».

En effet, la compagnie internationale calédonienne a ouvert une ligne directe entre Nouméa et Singapour en juillet 2022, « ligne à succès » selon le dirigeant de la compagnie calédonienne, qui permet de rattraper la reprise difficile du marché japonais et d’offrir aux Calédoniens une nouvelle route vers Paris, avec Air France, Singapore Airlines et Finnair. Cette destination est également ouverte aux passagers polynésiens, via un partenariat entre Air Tahiti Nui et Aircalin, tout en ouvrant l’archipel calédonien à la région Asie du Sud-est, en pleine croissance.

Mais une ligne directe entre la Cité-État et la Polynésie reste encore au stade d’hypothèse, « la visite du président Moetai Brotherson chez Singapore Airlines, a été l'occasion d'établir des contacts et d'explorer des pistes de collaboration dans le transport aérien », précise le communiqué. Pour la Polynésie, l’ouverture d’une nouvelle route vers l’Asie est souvent évoquée, face à une reprise des vols Tahiti-Tokyo peu convaincante.

Avec sa « flotte de 143 avions âgée de 7 ans à 3 mois, dont 7 cargos, qui dessert 121 destinations dans 35 pays », Singapore Airlines fait figure de géant du transport aérien à l’échelle mondiale. Une envergure que la Polynésie connaît, étant déjà desservie par les majors américaines Delta et United Airlines, en plus d’Air France, Air New Zealand, Hawaiian Airlines ou encore French bee. Une ouverture du ciel polynésien assumée depuis 2018, qui n’est toutefois pas sans conséquences pour la petite compagnie pays, Air Tahiti Nui, comme l’a alerté la Chambre territoriale des comptes dans un rapport rendu en mars.