Polynésie française: L’Assemblée territoriale vote la protection des journalistes

Polynésie française: L’Assemblée territoriale vote la protection des journalistes

©Cédric Valax / Radio 1 Tahiti

Jeudi 8 juin, l’Assemblée territoriale de la Polynésie française a voté l’instauration des premières dispositions destinées à protéger l’indépendance des journalistes dans le code du travail polynésien, rapporte Radio 1 Tahiti.

Historique. Depuis ce jeudi, la Polynésie française ne fait plus partie des derniers territoires au monde à refuser d’encadrer légalement la protection de l’indépendance des journalistes professionnels, précisent nos confrères de Radio 1 Tahiti. Le projet de loi, élaboré il y a cinq par la représentante indépendantiste Cathy Tuiho-Buillard, décédée en novembre 2014, a été repris dans son intégralité dans le texte visant à modifier le code du Travail en Polynésie française.

Si le texte global de la modification du code du Travail n’a été voté que par les représentants de la majorité (Tapura Huira’atira), les dispositions pour protéger l’indépendance des journalistes ont été votées à l’unanimité. « Concrètement, les nouvelles dispositions du code du travail local permettront qu’un journaliste soit en mesure de refuser un ordre de son employeur allant à l’encontre de la déontologie et de l’éthique de la profession », explique Antoine Samoyeau, Rédacteur en chef. Pour rappel, fin septembre 2016, le Conseil économique, social et Culturel (CESC) de Polynésie française avait émis un avis négatif concernant le projet de loi visant à garantir l’indépendance des journalistes. Un avis qui avait provoqué un tollé. Peu de temps après, le gouvernement polynésien avait réaffirmé son approbation pour ce projet de loi.

Plus généralement, le projet de modification du code du Travail en Polynésie française comporte sept articles concernant le travail des étrangers, l’apprentissage ou encore, l’inspection du travail.