Mutation des professeurs pédophiles en Outre-mer :  Ségolène Royal s’explique et parle de « rumeurs »

Mutation des professeurs pédophiles en Outre-mer : Ségolène Royal s’explique et parle de « rumeurs »

© Capture d’écran BFM

Après plusieurs jours de silence, Ségolène Royal a réagi ce mercredi 5 février 2020 sur les réseaux sociaux concernant les présumées mutations des professeurs pédophiles en Outre-mer. L’ancienne Ministre déléguée à l’Enseignement scolaire de 1997 à 2000 fait état de « rumeurs » sans pour autant apporter de nouveaux éléments concrets dans cette polémique.

« C’est précisément suite aux rumeurs de mutation discrète dans les Outre-mer, qui m’ont révoltée, mais aussi en milieu rural isolé que j’ai mis en place un plan de lutte contre cette criminalité impunie » a répondu Ségolène Royal dans un long message publié sur Facebook. Sans confirmer ni infirmer ses propos, Ségolène Royal dit voir « pris le problème au sérieux » et mené une « révolution dans le système scolaire » à travers la mise en place d’une circulaire visant à dénoncer ces pratiques.

« Avant on mutait discrètement les professeurs pédophiles et si possible dans les Outre-mer comme ça, c’était loin, et on n’en entendait plus parler », avait déclaré Ségolène Royal, interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV. L’ancienne ministre réagissait notamment à l’affaire Gabriel Matzneff.

« Loin de stigmatiser les Outre-mer, auxquels me lie une indéfectible reconnaissance (…), mon témoignage explique au contraire à quel point le ministère dont j’avais la charge a mis fin à des pratiques inqualifiables révoltantes », explique-t-elle. « Lorsque je fus nommée ministre de l’enseignement scolaire en juin 1997 il y a plus de vingt ans, lorsque les cas d’affaires de pédophilie sont remontés à ma connaissance, au lieu de détourner le regard et de laisser l’administration gérer, j’ai pris le problème très au sérieux. (…) J’ai mis en place un plan de lutte contre cette criminalité impunie : circulaire du 26 août 1997, clarification de la conduite à tenir avec les recteurs, distribution dans toutes les écoles à tous les élèves du petit guide : mon corps c’est mon corps, j’ai le droit de dire non ».

Une réponse qui intervient après la vive réaction des élus ultramarins ces derniers jours sur cette polémique. Interpellé par le député Gabriel Serville à l’Assemblée qui réclame une enquête parlementaire, le Ministre de l’Education nationale Jean-michel Blanquer a affirmé n’avoir « aucun élément probant ». Après s’être entretenue ce jour  avec Olivier Serva le Président de la Délégation Outre-mer à l’Assemblée Nationale, Ségolène Royal sera entendue par le bureau de la délégation le 10 février prochain