En Polynésie, un militaire de l’opération Résilience testé positif au Covid-19

En Polynésie, un militaire de l’opération Résilience testé positif au Covid-19

©FAPF

Un des militaires à bord de l’A330 MRTT « Phénix », qui s’est posé dimanche soir à l’aéroport de Tahiti-Faa’a pour une mission de 48h dans le cadre de l’opération Résilience, a été dépisté positif au coronavirus, a révélé Tahiti-Infos. Selon la presse locale, les membres d’équipage n’avaient pas été testés ni placés en quatorzaine avant leur départ, contrairement aux premières déclarations de l’Armée. 

Bien que la mission n’ait duré que 48h, il s’agit bien d’un des deux nouveaux cas recensés en Polynésie française ce mardi 5 mai, alors que l’épidémie était en état stationnaire depuis le 27 avril et le début du déconfinemet de l’ensemble de la Collectivité. Le test, réalisé avant le départ de Tahiti-Faa’a « pour des raisons administratives tenant à la suite de sa mission via les États-Unis », s’est révélé positif pour un des militaires en mission. Les Forces armées de Polynésie (FAPF) assurent toutefois que l’équipage est resté confiné « sans contact local » depuis dimanche, et que le cas positif est reparti vers l’Hexagone via les États-Unis ce mardi matin avec l’A330.

Mais outre les membres d’équipage restés 48h en Polynésie, le vol a également transporté une deuxième équipe spécialisée dans la désinfection des avions. Les FAPF assurent encore que ces derniers doivent rester confinés à leur arrivée et « ne sont autorisés à quitter leurs logements uniquement que pour effectuer les missions qui leur seront assignées ». Une première équipe spécialisée dans la désinfection des avions était arrivée avec l’A400M déployé pendant un mois en Polynésie dans le cadre de l’opération Résilience.

Selon le Haut-commissaire de la République, représentant de l’État en Polynésie, Dominique Sorain, ce militaire testé positif au Covid-19 présentait « une très faible trace virale » et ne serait « pas contagieux ». « Ce phénomène de persistance de trace virale est bien connu et peut se retrouver pendant plusieurs semaines chez des personnes ne présentant plus aucun signe clinique de la maladie covid-19 depuis au moins 14 jours », précise-t-on.

« Mesures particulières » non respectées

Le 1er mai dernier, le représentant de l’État et les Forces armées assuraient qu’ « avant d’être déployés, tous ces nouveaux renforts ont été confinés en quatorzaine en enceintes militaires dédiées et testés négatifs 48 heures avant leur départ ». Néanmoins, dans le communiqué de mardi, la presse locale a appris que les « mesures particulières » demandées pour l’entrée en Polynésie n’avaient pas été respectées.

« En raison de contraintes opérationnelles de cette mission et comme c’est le cas pour les personnels navigants des compagnies aériennes civiles, l’équipage de l’A330 n’a pas effectué de quatorzaine ni de test avant son départ de métropole. Durant tout le vol, l’ensemble de l’équipage a porté des masques et des gants, tout en veillant à appliquer la distanciation sociale avec les passagers dans l’avion ». « Les décisions qu’on prend nous et celles qui sont prises en métropole ne sont pas forcément les mêmes. Il avait été convenu qu’ils seraient testés. Mais cette mission n’est pas sous le commandement de l’Amiral », justifie-t-on.