D’année en année, les chiffres de la délinquance semblent rester les mêmes voire s’aggraver. Le Figaro a révélé un classement sur les départements les plus violents, issu du rapport annuel de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Dans ce classement, plusieurs départements ultramarins figurent dans le haut du tableau.
Concernant les faits de violence, on retrouve à la première place la Guyane avec 23,46 cas pour 1000 habitants. Le département dépasse largement la Seine-Saint-Denis (18,19) et Paris (15,72). La Guadeloupe et la Martinique se positionnent respectivement à la 3ème et 4ème place de ce classement national. La Réunion se trouve à la dixième place avec 10,16 faits constatés pour 1000 habitants. À noter que les départements de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon ne figurent pas dans ce classement.
S’agissant du nombre de cambriolages par habitant, le palmarès n’est pas plus élogieux pour certains départements d’Outre-mer. La Guadeloupe se situe à la 4ème place des départements les plus cambriolés de France avec 7,87 cas pour 1000 habitants. La Guyane tient le 6ème rang avec 7,67 faits enregistrés. Seul lot de consolation, la Réunion et la Martinique se situent en dessous de la moyenne nationale qui est de 5,38 faits connus pour 1000 habitants. Elles comptabilisent 3,59 cas pour la Réunion et 4,66 pour la Martinique.
Une situation connue
Si ce tableau dresse une situation alarmante de la délinquance aux Antilles-Guyane, ce contexte de violences est connu des autorités et des institutions républicaines depuis des années. Pour rappel, la Guadeloupe détenait déjà son titre de territoire le plus violent de France avec le triste record de 45 homicides en 2015. Les faits divers rapportés par la presse mettent régulièrement en exergue ce constat dressé par le Figaro. On peut citer par exemple le meurtre de Yohan, un jeune lycéen de 15 ans tué à la sortie des cours pour un portable en Guadeloupe ou encore le meurtre de Patrice Clet lors d’un cambriolage de son domicile en Guyane. Deux cas de délinquance qui avaient suscité indignation et colère de la société civile mais aussi des élus politiques. De plus, nombreux sont les syndicats de police qui dénoncent cette violence galopante.
