CHU de Guadeloupe: La décision de la délocalisation totale ou partielle repoussée à fin mai – début juin

CHU de Guadeloupe: La décision de la délocalisation totale ou partielle repoussée à fin mai – début juin

© Facebook Josette Borel-Lincertin

Une nouvelle étude de faisabilité a été commandée. La décision d’une délocalisation partielle ou totale ne sera prise qu’à la remise de conclusion de cette étude, prévue dans un mois.

Il faudra encore attendre un mois supplémentaire! En début de semaine, la Ministre de la Santé et la Ministre des Outre-mer avaient assuré aux élus guadeloupéens lors d’une réunion de travail sur la situation du CHU que la décision de délocalisation devait être connue ce vendredi. Finalement, le gouvernement a décidé de prendre un temps supplémentaire de réflexion.

L’Agence régionale de Santé (ARS) avait annoncé fin mars le principe de cette délocalisation en deux phases. Valérie Denux, sa directrice générale, a confirmé la première phase du plan, consistant à vider la tour nord et créer un pôle mère-enfant à la Polyclinique de la Guadeloupe. « Il reste en jeu deux possibilités » pour la seconde phase, a indiqué Mme Denux: une « délocalisation partielle et nettoyage par zone », ou une « délocalisation totale mais pensée, organisée, réfléchie, avec un investissement important » dans des bâtiments provisoires. Ceux-ci seraient construits sur le site de Palais Royal, aux Abymes, et ainsi accolés au nouveau centre gérontologique, déjà utilisé en partie pour des patients du CHU.

Ces bâtiments modulaires préfigueraient le centre hospitalier définitif qui serait construit au même endroit, a précisé la responsable de l’ARS.Le gouvernement a autorisé l’ARS à engager les crédits d’une étude de faisabilité prévue pour durer au moins un mois, étude avant laquelle aucune décision ne sera prise.

Un transfert de 18 mois

Freddy Manioc, aide soignant au CHU de Pointe-à-Pitre, secrétaire du syndicat CGTG, a déploré ce nouveau délai, mais salué « l’idée des (bâtiments) modulaires dont la CGT a fait la proposition ». Ces transferts prendraient « 18 mois », avec une phase de transition durant laquelle il faudrait tout de même nettoyer et décontaminer une grande partie de la surface du CHU, sans le réhabiliter, en confinant la zone impactée par l’incendie, afin « d’assurer la meilleure qualité de l’air possible », selon Mme Denux. Une délocalisation partielle prendrait près de deux ans elle aussi, et « la décontamination, le nettoyage et la réhabilitation » auraient lieu en site semi-occupé.

Pour le directeur de l’hôpital, Pierre Thépot, « on va maintenant vers le nouveau CHU et ça c’est extrêmement rassurant ». La construction du nouveau CHU devrait débuter fin 2018 et durer environ « 51 mois » bien qu’avec les aléas climatiques propres aux Antilles, « ça pourrait aller jusqu’à 7 ans », a-t-on précisé à l’ARS.

Avec AFP