Référendum en Nouvelle-Calédonie : Vers une participation record, près de 80% à 17h

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Vers une participation record, près de 80% à 17h

Ouverts depuis ce dimanche matin à 8h (heure locale), les 294 bureaux de vote répartis sur tout l’archipel ont été le théâtre d’une affluence importante pour ce deuxième référendum d’indépendance en Nouvelle-Calédonie. La participation globale dépasse celle de 2018 et présage un record pour cet archipel. 

À la mi-journée, le taux de participation frôlait déjà les 50% (49,4%) sur l’ensemble de l’archipel. C’est environ 8 points de plus par rapport au premier référendum de 2018, à la même heure. À Pouebo (province Nord), la participation s’élevait à 64% à 12h, il était de 70% à La Foa (province Sud) à 13h, et de 75% à Sarraméa à 14h.

Dans la capitale, Nouméa, le taux de participation à 16h était estimé à 76,74%, contre 71,39% en 2018. Selon le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, le taux de participation à 17h s’élève à 79,63% pour ce second référendum d’autodétermination. Il était de 73,68% en 2018 à la même heure.

Pour rappel, près de 180 598 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d’importantes réserves de nickel, ont jusqu’à 18 heures (09 heures à Paris) pour se rendre dans l’un des 294 bureaux de vote et dire s’ils veulent « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ».

Dans ce territoire à 18 000 km de Paris, qui représente l’un des derniers bastions de souveraineté européenne dans la zone après le Brexit (avec la Polynésie et Wallis et Futuna), un premier scrutin avait vu le 4 novembre 2018 les pro-français l’emporter par 56,7% des voix. Avant même l’ouverture des bureaux, plusieurs dizaines d’électeurs faisaient déjà la queue, malgré la pluie, devant les bureaux de vote installés dans l’école Candide Koch, à la Vallée des Colons à Nouméa.

La consultation, dont le résultat sera connu dimanche soir (dimanche matin dans l’Hexagone), se déroule sans mesure barrière ni masque, puisque l’archipel est exempt de Covid-19, grâce à une réduction drastique des vols internationaux et une quarantaine obligatoire pour tout arrivant.

Ce référendum, comme le premier, s’inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon, signés par l’indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur, après plusieurs années de quasi guerre civile entre Kanaks, peuple premier, et Caldoches, d’origine européenne. Dans les environs de 13h (heure de Paris, 22H en Nouvelle-Calédonie), les résultats devraient être connus et le Président de la République prendra la parole.

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Devant l’Assemblée nationale, ce mardi, le Premier ministre Jean Castex avait assuré la reprise du dialogue avec les partenaires calédoniens, dans le cadre de l’Accord de Nouméa. Ce dialogue avait été rompu en 2018, lors du premier référendum, suivi de près par des élections provinciales en 2019 et municipales en 2020.

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