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Les dirigeants de l’Union Calédonienne (UC-FLNKS) souhaitent qu’un deuxième référendum sur l’indépendance soit organisé « dans les meilleurs délais » en Nouvelle-Calédonie, après celui du 4 novembre dernier, remporté par les non indépendantistes (56,7%), ont-ils déclaré mardi.
« Nous allons déclencher le deuxième référendum dès le prochain mandat, dans les meilleurs délais. Notre cible, c’est 2020 », a déclaré à la presse Daniel Goa, président de l’UC, principale formation du FLNKS, après un congrès du parti le week-end dernier. Les élections provinciales de mai 2019 ouvriront un nouveau mandat au Congrès calédonien. L’accord de Nouméa (1998) stipule qu’une deuxième consultation peut être organisée « à la demande écrite du tiers des membres du Congrès (18 élus sur 54) dans les 18 mois suivants ». Une troisième consultation est en outre possible dans les mêmes conditions, en cas de nouveau rejet de l’indépendance.
Avec 43,3% des suffrages, les indépendantistes kanak ont perdu le scrutin du 4 novembre dernier, mais leur score, bien au-delà des prévisions des sondages (30%), a créé la surprise. « La confiance est là. Il faut rester mobilisés pour être victorieux en 2020 », a également indiqué Daniel Goa, plaidant pour « l’unité ». Les trois autres partis du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) ont exprimé un positionnement similaire depuis le 4 novembre. « On a actuellement 25 élus au Congrès (sur 54, ndlr). Il nous en faut trois de plus pour être majoritaires et se renforcer dans la perspective du deuxième référendum », a-t-il ajouté, estimant que « plus rien ne s’oppose à ce que le pays accède à la pleine souveraineté ».
« Ils auront le même résultat »
L’UC a également indiqué que la coalition indépendantiste du FLNKS tiendrait une convention le 8 décembre pour ajuster sa position, en vue du Comité des signataires de l’accord de Nouméa, prévu le 14 décembre à Matignon, sous l’égide du Premier ministre, Édouard Philippe. L’analyse des résultats du référendum et la poursuite du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa devraient notamment être à l’ordre du jour. Le Premier ministre souhaite également « trouver le temps et la méthode » pour que les « enjeux de société » de la Nouvelle-Calédonie soient une priorité pour ce Comité.
Divisée, la droite non indépendantiste n’est pas favorable à l’organisation d’autres référendums. « Ils auront le même résultat », a récemment affirmé le député Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite modérée), qui prône de « une nouvelle organisation politique avec de nouvelles modalités d’exercice du droit à l’autodétermination ». Sauf « consensus très fort de l’ensemble des forces politiques » calédoniennes, « il n’y a aucune raison de s’en écarter » avait déclaré Édouard Philippe à l’Assemblée nationale, sur la tenue, ou pas, de ces deux autres référendums.
Avec AFP.