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Le président de la Polynésie française Edouard Fritch souhaite signer « d’ici le mois de décembre 2016 » des « Accords de Papeete » pour définir les grands principes de la relation entre cette collectivité et la métropole, a-t-il annoncé jeudi à l’Assemblée de la Polynésie française.
Edouard Fritch souhaite indiquer en préambule de ces accords « l’affirmation du choix de l’autonomie de la Polynésie française au sein de la République qu’il conviendra d’exprimer également dans les enceintes onusiennes ». Cette allusion aux Nations-Unies répond à la démarche inverse du leader indépendantiste Oscar Temaru, qui était parvenu en 2013 à faire réinscrire la Polynésie française sur la liste de l’ONU des territoires à décoloniser. Les autonomistes polynésiens, favorables au maintien de la collectivité dans la République française, s’y sont toujours opposés.
Les Accords de Papeete visent aussi à solder la question sensible du nucléaire. Ils prévoient la création d’un mémorial, la dépollution de l’atoll de Hao (ancienne base militaire) et l’indemnisation des victimes du nucléaire. L’autre point majeur prévu dans ces accords est « l’égalité réelle » entre cette collectivité et la métropole. Une loi sur l’égalité réelle entre Outre-mer et métropole est actuellement en cours d’élaboration, pour réduire les écarts de développement économique. Le gouvernement local souhaite qu’elle soit déclinée en Polynésie autour de l’éducation, de la santé et de la communication.
Edouard Fritch a précisé que ces accords font suite à la visite de François Hollande, en février dernier. Le Chef de l’Etat avait invité le gouvernement local et les élus « à travailler ensemble à ce qu’on pourrait appeler les Accord de Papeete pour le développement de la Polynésie française dans la République ». Le Président polynésien a rappelé certains des engagements de François Hollande, et souhaite les inscrire dans les accords de Papeete. Il évoque notamment la mise à niveau de l’aéroport de Tahiti-Faa’a et l’inscription du site sacré de Taputapuatea au patrimoine mondial de l’Unesco. Ces accords prévoiront aussi, selon Edouard Fritch, de rendre la Polynésie française éligible à certains fonds structurants de l’Union Européenne. Edouard Fritch précise toutefois qu’il s’agit d’un « avant-projet » et que « rien n’est encore arrêté sur le contenu ». Il souhaite obtenir « un large consensus » avant de le soumettre au gouvernement central.
Avec AFP.