©Journal de Mayotte
Selon les premiers résultats du 1er tour de la Législative partielle à Mayotte, Ramalti Ali est arrivée en tête du scrutin avec 36,26% des suffrages. Le candidat LR, Elad Chakrina, obtient 32,69%.
C’est finalement l’ancienne députée Ramlati Ali, anciennement LREM, dont l’élection avait été annulée par le Conseil constitutionnel qui arrive en tête de ce 1er tour dans la 1ère circonscription de Mayotte, seule concernée par cette Législative partielle. Son adversaire du scrutin de juin 2017, Elad Chakrina, qui avait déposé le recours ayant annulé l’élection de Ramlati Ali, est arrivé second avec 32,69% des suffrages. Suivent Daniel Zaidani (12,21%), Bacar Ali Boto (12,20%), le candidat de la France insoumise Abdullah Big M. (2,62%), le candidat de l’UPR Alexandre Alcuyet (1,78%), Bacar Mouta (1,67%) et Dinouraini Boina (0,57%). A 19h, le taux de participation s’élevait à seulement 30,35% contre un peu plus de 40% en juin 2017.
Une élection sous tension
Des incidents ont émaillé le scrutin, notamment à Mtsamboro (nord-ouest) où, dans deux bureaux de vote, « deux individus ont pris les urnes et sont partis, avant de revenir avec quelques minutes plus tard », a indiqué le maire Harouna Colo. « D’après les présidents des deux bureaux, rien n’a changé dans les urnes », a précisé l’élu. La préfecture a confirmé que les urnes avaient été brièvement subtilisées mais pas violées. Les voleurs sont en garde à vue. A Acoua (nord-ouest), les neuf bureaux de vote avaient été bloqués à l’ouverture, parfois fermés avec de la glu, selon la mairie, qui a dépêché les services municipaux pour les dégager. A Longoni (nord), un journaliste de Mayotte 1ère a indiqué sur Twitter qu’il était « impossible d’atteindre le village ». De nouveaux barrages ont également été érigés, à l’aide de tronc d’arbres coupés.
La plupart des élus et les organisateurs du mouvement avaient demandé le report du scrutin mais le préfet de Mayotte leur a opposé une fin de non-recevoir, assurant que l’État prendrait « toutes les dispositions pour assurer le bon déroulement du scrutin ». Outre les difficultés de certains électeurs pour accéder aux bureaux de vote, les élus avaient fait valoir que les conditions de sécurité n’étaient pas garanties et ont souligné les difficultés de campagne des candidats.
Avec AFP.