Guyane : La garde des Sceaux confirme la construction d’une prison à Saint-Laurent du Maroni

Guyane : La garde des Sceaux confirme la construction d’une prison à Saint-Laurent du Maroni

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En déplacement en Guyane avec la ministre des Outre-mer, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet a confirmé la construction d’une prison à Saint-Laurent du Maroni et le « maintien » des « efforts » en termes d’effectifs et d’aménagement dans l’actuelle prison de Guyane.

« Ce qui frappe » à la prison de Guyane « c’est la surpopulation carcérale et les conditions de détention » a déclaré samedi, devant la presse, Nicole Belloubet à l’issue d’une visite de la prison de Rémire-Montjoly. Le « manque d’activité » des détenus et l’état de la prison « fortement dégradé en raison du climat tropical » ont aussi « frappé » la ministre de la justice, attendue sur un certain nombre d’annonces, dans le cadre des accords de Guyane qui ont mis fin au mouvement social de mars-avril 2017. « Je suis venue dire que nous avons fait des efforts en termes d’effectifs au centre pénitentiaire et que nous allons maintenir cet effort. Le taux de couverture est assez satisfaisant et il y aura la création de neuf personnels supplémentaires ».

Pour le syndicat UFAP Guyane, le compte n’y est cependant pas. « Il manque toujours du personnel » a estimé l’UFAP. Le syndicat attend 20 à 30 gardiens supplémentaires. Le syndicat réclame aussi que l’administration « limite la forte féminisation » des gardiens. La ministre de la justice doit aussi préciser lundi la date de la construction de la prison de Saint-Laurent du Maroni, censée « diminuer la surpopulation carcérale » dans la prison de Rémire-Montjoly. Selon l’entourage de la ministre, la surpopulation carcérale en Guyane est de 123%. La surpopulation est plus importante dans le quartier des femmes de la maison d’arrêt (128%).

Nicole Belloubet et Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, sont en déplacement en Guyane du 1er au 4 septembre. Annick Girardin, interrogée sur la non-utilisation de l’échographe qu’elle avait inauguré il y a un an à l’aéroport de Cayenne pour lutter contre le trafic de cocaïne in corpore, a estimé que « l’ensemble de la structuration, comme la présence de médecins et de gendarmes, n’avait pas été pensé suffisamment en amont ». L’échographe n’est toujours pas utilisé, faute de personnel médical, avaient confirmé vendredi, le procureur de la République et le directeur régional des douanes. « Pour moi c’est l’exemple type de la manière dont on travaille parfois à l’envers » a expliqué Annick Girardin.

Mardi, les ministres participeront au Comité local de suivi du Plan d’urgence pour la Guyane afin de faire un point sur « l’état d’avancement des mesures » et d' »évoquer la suite des Assises des outre-mer et du Livre Bleu » présenté au Président de la République le 28 juin dernier ont indiqué les ministères par communiqué.

Avec AFP.