©Présidence de la Polynésie française
La conférence du Groupe des Parlements des îles du Pacifique (GPIP) sur le thème de « l’économie bleue durable », a officiellement débuté, mardi matin, à l’Assemblée de Polynésie française, a indiqué un communiqué de la présidence de la Collectivité.
A cette occasion le Président de la Polynésie française, Édouard Fritch a prononcé un discours, dans lequel il a fait le point sur l’économie bleue en Polynésie et a mis en exergue l’importance de cette thématique pour la région du Pacifique. Ainsi, en juillet 2015, les dirigeants du groupe des dirigeants polynésiens (PLG) ont signé la « Déclaration de Taputapuatea sur le changement climatique », dans laquelle ils insistent sur l’importance à limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 ° celsius. Cette déclaration a également été présentée à Paris, lors de la COP 21, fin 2015.
Édouard Fritch a tenu à rappeler que cette initiative a fait écho aux objectifs définis par les dirigeants du Forum des îles du Pacifique, qui est la principale institution politique régionale dans le Pacifique. Ce cadre régional engage les dirigeants à travailler ensemble pour relever les défis communs, exploiter les forces communes et faire en sorte que les progrès individuels et collectifs apportent des avantages concrets à tous les peuples du Pacifique, a souligné le Président.
Les objectifs principaux pour la Polynésie française sont le développement durable associant développement économique, social et culturel de manière à améliorer les moyens de subsistance et le bien-être et à utiliser l’environnement de manière durable, mais aussi une croissance économique inclusive et équitable, un renforcement des systèmes de gouvernance, juridique, financier et administratif, et enfin des conditions environnementales et politiques stables et sûres pour tous.
« Nous sommes peut-être considérés comme de petits territoires insulaires, mais aux yeux des plus grandes nations, nous sommes et sommes devenus de grands États océaniques et nos ressources marines font l’objet de convoitises. Pour cette raison, en tant que gardiens de cet océan, je demande instamment à chacun d’entre nous de prendre les mesures nécessaires pour protéger et gérer de manière durable nos ressources marines avant qu’il ne soit trop tard », a également souligné le Président. En ce sens, en 2018 à Nauru, les dirigeants du forum des Îles du Pacifique ont approuvé la Déclaration de Boe, Et lors du dernier Forum des Îles du Pacifique, au mois d’août, à Tuvalu, les dirigeants des îles du Pacifique ont gardé le même cap.
La Polynésie française entend donc plus que jamais soutenir toute initiative visant à assurer la protection des océans. Toujours sur la même thématique, le Président s’est également entretenu la semaine dernière, à Santiago du Chili, avec Sebastian Piñera, le président de la République du Chili, et avec Carolina Schmidt, ministre de l’Environnement et présidente de la COP 25 qui se tiendra à la fin de l’année, au Chili.
Vers une « Déclaration de Taraho’i »
Présent à cette première conférence du Groupe des Parlements des îles du Pacifique (GPIP), Peter Thomson, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, avait appelé la Polynésie à présenter les aires marines éducatives à l’occasion de la COP 25. À l’issue de ce premier rendez-vous, les représentants des Parlements présents en Polynésie doivent signer une « Déclaration de Taraho’i », du nom de la place où se situe l’Assemblée territoriale de la Collectivité. Cette convention doit fixer « les engagements pris par les parlements du Pacifique, et les actions envisagées en faveur de la protection de l’Océan Pacifique et de la gestion de la filière pêche ».
La création de ce groupe vise à « rapprocher les parlementaires du Pacifique et de leur permettre d’échanger sur des problématiques communes et de partager leurs connaissances et leurs expériences ». La prochaine Conférence des Parlements du Pacifique aura lieu dans deux ans, dans un autre État ou territoire insulaire de la région.