Le lycée Lapérouse de Nouméa au début du déconfinement de la Nouvelle-Calédonie le 22 avril 2020 ©Theo Rouby / AFP
Si les écoliers du Pacifique, Nouvelle-Calédonie et Polynésie notamment, vont reprendre ou ont déjà repris le chemin des écoles, la réouverture des établissements scolaires dans d’autres territoires ultramarins suscite des inquiétudes au point de repousser la rentrée en septembre.
C’est le cas notamment de la Guyane, de la Martinique, ou encore de l’île de Marie-Galante en Guadeloupe. Mercredi, les élus de la Collectivité territoriale de Guyane ont voté à l’unanimité la non réouverture des collèges et lycée et les cours des 22 300 collégiens et 14 000 lycéens qui devraient reprendre en septembre prochain. « Nous n’avons pas suffisamment de masques, de gels, de gants », avait justifié le président de la CTG Rodolphe Alexandre.
Dans une motion adoptée mercredi, les 22 maires de Guyane annoncent une non réouverture des écoles primaires et maternelles. Ils estiment que « les conditions et les garanties sanitaires nécessaires ne sont pas réunies pour une réouverture des écoles à partir du 11 mai », au vu notamment des « réalités du territoire guyanais », du « manque de moyens de protection (masques, gants, gels hydrolique, etc.) », des « conditions d’accueil physiques et spatiales », ou encore de « l’insuffisance des moyens humains pour assurer en toute sécurité la pause méridienne, la restauration scolaire et les activités périscolaires ».
En Martinique, au moins la moitié des 34 maires de l’île a également fait le choix de ne pas rouvrir les classes le 11 mai, à l’issue d’une réunion par visioconférence de l’association des maires. « Les écoles ne vont pas ouvrir sauf pour certaines communes qui avaient pris en charge la garde des enfants du personnel soignant, à Schoelcher, Saint-Luce et Case Pilote, et qui vont poursuivre là-dessus », a expliqué Maurice Bonté, président de l’association des maires de Martinique. Quelques maires n’étaient pas présents à cette réunion, comme celui de Fort-de-France, qui ne s’est pas encore prononcé.
Et comme Rodolphe Alexandre pour la Guyane, le président de la Collectivité territoriale de Martinique, Alfred Marie-Jeanne, s’est également prononcé en défaveur de la réouverture des collèges et lycées. « Il ne saurait être question d’exposer les scolaires et les personnels au risque de contamination », déclarait-il. En Guadeloupe, les trois maires de l’île de Marie-Galante ont également pris la décision de ne pas rouvrir les écoles le 11 et repousser le retour des écoliers à septembre prochain.
A contrario, l’académie de La Réunion a annoncé la reprise des cours à partir du 18 mai pour les collèges et les écoles, et progressivement le 2 juin pour les lycéens. Pour rappel, les élèves de la province Sud en Nouvelle-Calédonie, tous degrés confondus, ont repris le chemin des établissements scolaires le 22 avril, tandis que ceux de la province des Îles Loyauté ont repris le 27 avril. Enfin, la province Nord va rouvrir ses établissement scolaires lundi. Comme à La Réunion, les écoles, collèges et lycées de Polynésie reprendront progressivement le 18 mai, non sans les inquiétudes des syndicats enseignants et de la Fédération des associations de parents d’élèves.
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