En Martinique, « impossible de rouvrir les collèges et lycées en mai » selon Alfred Marie-Jeanne

En Martinique, « impossible de rouvrir les collèges et lycées en mai » selon Alfred Marie-Jeanne

En Martinique, « il s’avère impossible de rouvrir les collèges et les lycées aux scolaires en mai », a affirmé jeudi le président du Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, Alfred Marie-Jeanne. 

Lors de la visioconférence organisée par le Premier ministre Édouard Philippe avec tous les présidents de régions, Alfred Marie-Jeanne a affirmé qu’ « il ne saurait être question d’exposer les scolaires et les personnels au risque de contamination », selon une copie de son discours. Fort du soutien des maires et présidents d’EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) de l’île, mais aussi des syndicats enseignants et associations de parents d’élèves, il a exposé les raisons pour lesquelles la Martinique ne rouvrira pas ses collèges et lycées le 11 mai.

Il a mis en avant la question de l’équipement des personnels chargés notamment du nettoyage des locaux. Selon Alfred Marie-Jeanne, il faut équiper 1 000 agents « à raison de trois masques par jour au minimum ». Or, « le stock existant en masques », autant que « l’incertitude d’arrivée de nouveaux stocks » ne permettent pas de « répondre à cette exigence ». Pour l’élu martiniquais, « une organisation pédagogique doit être déployée pour achever l’accompagnement scolaire et pour assurer la rentrée en septembre ».

Des propos qui interviennent au lendemain de la décision de Marcellin Nadeau, maire du Prêcheur au nord de la Martinique, de ne pas rouvrir l’école de sa commune le 11 mai. L’édile appelle tous les maires de l’île à se concerter pour prendre une position commune sur le sujet. Il se range ainsi à l’avis des syndicats enseignants. L’un d’eux, la FNEC-FP-FO a d’ailleurs déposé un préavis de grève qui entrera en vigueur à compter du 11 mai. Jeudi, dans un communiqué, le syndicat a appelé l’Éducation nationale à renforcer les moyens à la rentrée de septembre en Outre-mer.

L’Outre-mer compte « entre 15 et 25% de décrochage scolaire », a annoncé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.