Photo de début avril, alors que la ministre des Outre-mer est en Guyane pour négocier avec les collectifs ©Jody Amiet / AFP
Dans un communiqué de presse publié ce 19 avril, le Ministère des Outre-mer « prend acte avec satisfaction de la volonté du Collectif « Pou Lagwiyann Dékolé », des socioprofessionnels et des élus de poursuivre le dialogue en vue d’une sortie de crise en Guyane ». Le nouveau protocole d’accord a été transmis au collectif qui l’étudie actuellement.
Lundi 17 avril, le collectif a transmis « une proposition de protocole d’accord, complétée et actualisée par rapport à la version proposée par le Gouvernement le 2 avril ». Cette proposition « a été étudiée avec la plus grande attention par l’ensemble des ministères concernés » assure le Ministère des Outre-mer. « Ce travail a permis au Gouvernement d’élaborer, sur la base de la proposition du Collectif, le texte d’un nouveau projet d’accord qui a pour ambition de répondre aux attentes légitimes des Guyanaises et des Guyanais ». Depuis, ce nouveau protocole d’accord, intégrant entre autre le plan d’urgence de plus d’un milliard d’euros, est actuellement étudié par le collectif.
« Le nouveau projet d’accord, comme le propose le Collectif, prend acte des avancées du Plan d’urgence pour la Guyane, à hauteur de 1,1 Md €. Ce Plan d’urgence prévoit notamment un soutien fort aux constructions scolaires en Guyane pour faire face à la progression de la démographie dans les collèges et les lycées, ainsi qu’un soutien exceptionnel à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) afin de lui permettre de payer ses fournisseurs et de relancer la commande publique », explique le ministère des Outre-mer. Il prévoit également « la validation des 15 accords thématiques signés à la suite des ateliers organisés à l’initiative de l’Etat et du Collectif ».
« Le protocole prend aussi acte de la demande de mesures supplémentaires formulées par les élus et le Collectif à hauteur de 2,1 milliards d’euros, et de l’engagement de l’Etat à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire dans le cadre de la procédure d’élaboration du Plan de Convergence pour la Guyane, prévue par la loi « Egalité réelle Outre-mer » », poursuit le Ministère des Outre-mer. De même, ce nouveau protocole d’accord « réaffirme la disponibilité de l’Etat à examiner (…) les demandes d’évolution institutionnelle ou statutaire qui émaneraient du congrès des élus de Guyane ». Ericka Bareigts « fait appel à l’esprit de responsabilité qui a guidé les organisateurs du mouvement, depuis le début, pour qu’ils saisissent sa proposition d’accord ».
« Il est désormais primordial que la vie économique guyanaise reprenne son cours normal le plus rapidement possible, comme le demandent les socioprofessionnels dans leur appel », faisant référence au communiqué du pôle économique du collectif, qui a montré son désaccord face aux autres membres du collectif. « Les Guyanaises et les Guyanais doivent aussi pouvoir reprendre leurs activités et circuler librement, assurés de la pleine mobilisation du Gouvernement en faveur de leur avenir, dans un esprit de dialogue et de responsabilité », conclut le Ministère des Outre-mer.