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Elus territoriaux, parlementaires, maires et acteurs de la société civile de Guyane se sont réunis ce samedi 14 octobre afin d’affiner une méthodologie de travail pour les prochains Etats généraux du Territoire, rapporte Guyane 1ère. Ces Etats Généraux permettront de faire émerger un « projet Guyane », qui sera remis au gouvernement dans 6 mois.
Un point majeur à l’ordre du jour de ce Congrès de Guyane : la préparation des Etats Généraux qui auront pour issue l’élaboration d’un projet de développement économique et social pour la Guyane. Ce Congrès a notamment permis d’acter le nombre de commissions qui doivent être mises en place afin de consulter directement la population guyanaise dans toutes les communes du vaste territoire. Initialement prévues à 7, le nombre de commissions a été acté à 9, et couvriront 18 thématiques allant du foncier à l’éducation, en passant, entre autres, par la santé et le développement durable. Les amérindiens de Guyane ont également demandé à ce que leurs droits soient inscrits au programme des Etats Généraux. Les commissions devraient de leurs cotés être lancées dans une quinzaine de jours.
Les peuples autochtones de #Guyane demandent que la question de leurs droits soit débattue lors des Etats Généraux #CongrèsdesElus pic.twitter.com/rskYc25dbI
— Nicolas Mézil (@nicolasmezil) 14 octobre 2017
Ce Congrès, qui n’était pas le premier, a pour particularité d’avoir été ouvert à la société civile, perçu comme une « ouverture démocratique ». Par conséquent, le collectif « Pou Lagwyiann dékolé (KPLD) » s’est exprimé devant les élus guyanais, proposant notamment une résolution conformément à l’Accord de Guyane du 21 avril. « S’il s’avère qu’après avoir consulté la population, la cadre constitutionnel actuel n’est pas approprié, le Congrès de Guyane saisira le gouvernement de la France d’un projet d’évolution statutaire et institutionnel » a déclaré Jemetree Guard, membre de KPLD. Une résolution qui semble faire débat au sein des élus guyanais : le sénateur Antoine Karam y voit une question « fondamentale » tandis que pour Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité territoriale de Guyane, une telle résolution est un signe de « suspicion ».
Le collectif Pou Lagwiyann Dékolé autorisé à s’exprimer 4 minutes lors du #CongrèsdesElus de #Guyane en introduction pic.twitter.com/rY8suMxL7I
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Les sénateurs de la Guyane, Antoine Karam et Georges Patient, ont insisté sur la nécessaire réussite de ces Etats Généraux auprès de la population. Un point de vue partagé par le député (GDR) Gabriel Serville qui estime : « Il faut cesser de penser que nous, les élus, avons la science infuse ». Il a également annoncé qu’il ne participerait pas aux Assises des Outre-mer lancées par Annick Girardin, et considérées comme une concurrence aux Etats Généraux de la Guyane. C’est pourquoi, ces Etats Généraux doivent avoir pour issue la publication d’un livre blanc, base du projet de développement économique et social pour la Guyane, entre février et avril 2018.
Le sénateur @GeorgesPatient souhaite que le livre blanc des États Généraux de #Guyane prime sur le livre bleu des Assises des Outre-Mer
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Le sénateur @AKaram973 affirme que la question de l’évolution du statut de la #Guyane est « fondamentale » et « ne doit pas être mise de côté »
— Nicolas Mézil (@nicolasmezil) 14 octobre 2017
R. Alexandre au Collectif Pou Lagwiyann Dékolé : « Déposer une résolution, c’est déjà une suspicion. Il faut de la confiance entre nous. »
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#CONGRESDESELUSDEGUYANE
Les commissions viennent d’être adoptées par les élus membres du congrès. Elles sont au nombre de 9.— CTGuyane (@CTdeGuyane) 14 octobre 2017
#CONGRESDESELUSDEGUYANE
Isabelle Patient, 3ème Vice-Présidente de la CTG rappelle les thématiques proposées à la suite des travaux de la commission. Ces dernières seront soumises à des amendements. pic.twitter.com/1IpmDFSQHy— CTGuyane (@CTdeGuyane) 14 octobre 2017