Castaner et Mélenchon en Guyane avant une législative partielle à fort enjeu

Castaner et Mélenchon en Guyane avant une législative partielle à fort enjeu

©SIPA

Le délégué général de LREM, Christophe Castaner, et le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, seront en Guyane dans les prochains jours pour soutenir chacun un candidat à la législative partielle des 4 et 11 mars, une élection à fort enjeu près d’un an après un grand mouvement social.

Christophe Castaner se rend en Guyane du 23 au 26 février pour apporter son soutien  à Lenaïck Adam, jeune député bushinengué de 26 ans, élu en juin dernier dans la seconde circonscription de Guyane, sous l’étiquette LaRem. Son élection a finalement été annulée. De son côté, Jean-Luc Mélenchon arrive du 26 février au 5 mars pour soutenir Davy Rimane, 38 ans, figure de proue du mouvement social de mars-avril 2017 et opposant de Lenaïck Adam au second tour de la législative de juin.

Christophe Castaner ira soutenir Lénaïck Adam... ©Outremers360

Christophe Castaner ira soutenir Lénaïck Adam… ©Outremers360

Début décembre, le Conseil constitutionnel a annulé l’élection de Lenaïck Adam, en raison de l’absence d’assesseur dans deux bureaux de vote de la commune de Maripasoula (sud-ouest guyanais) et eu égard au faible écart de voix (56) entre les deux candidats à l’issue du second tour. Pour cette élection, Lenaïck Adam a également reçu le soutien de l’UDI et du président de la Collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre. Outre deux réunions publiques, à Kourou et Saint-Laurent du Maroni, Christophe Castaner a prévu d’aller à la rencontre de la population, notamment dans plusieurs villages amérindiens. Il doit aussi visiter le centre spatial de Kourou.

... tandis que Jean-Luc Mélenchon apportera son soutien à Davy Rimane ©AFP

… tandis que Jean-Luc Mélenchon apportera son soutien à Davy Rimane ©AFP

Le programme de Jean-Luc Mélenchon n’est pas encore connu. L’ex-candidat à la présidentielle était arrivée en tête (24,72%) au premier tour, en Guyane, au coude à coude avec Marine Le Pen (24,29%), dans ce territoire marqué par un long conflit social de plus d’un mois en mars-avril 2017, qui avait largement occulté la campagne. Davy Rimane, syndicaliste à EDF Guyane, est également soutenu par Léon Bertrand, ex-ministre délégué au Tourisme de Jacques Chirac et maire de Saint-Laurent du Maroni, condamné dans deux affaires judiciaires.

Sept autres candidats ont fait acte de candidature pour cette législative partielle, mais la seule candidate femme, Mylène Mazia, s’est depuis retirée pour raisons familiales. Le maire de Roura et président de l’association des maires de Guyane, David Riché, fait figure d’outsider. On trouve aussi Jean-Philippe Dolor, ex-directeur de campagne de Lenaïck Adam, José Makébé, chef d’entreprise lui aussi d’origine bushinengué, Jérôme Harbourg pour le Front national, et Georges Mignot, pour l’Union populaire républicaine (UPR). Le président de l’UPR et ex-candidat à la présidentielle, François Asselineau, se rend lui-aussi en Guyane, du 25 février au 5 mars, pour le soutenir.

Avec AFP.