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Selon le Financial Time, repris par la presse calédonienne, l’industriel brésilien Vale, opérateur de l’usine de Nickel de Goro (province Sud) serait à la recherche d’un nouveau partenaire pour investir dans cette usine. Parmi les possibles nouveaux investisseurs, le groupe chinois Gem Co, basé à Shenzhen et spécialisé dans la transformation du nickel et du cobalt contenu dans les batteries.
« Le mineur brésilien travaille avec Scotiabank pour vendre une part du capital de Vale Nouvelle-Calédonie », indique le Financial Time. Toujours selon le quotidien britannique, Vale aurait « tenu des discussions avec un certain nombre de groupes chinois, dont Gem Co ». Ce groupe chinois est spécialiste dans la transformation du cobalt et du nickel, nécessaire à la fabrication de batteries. Selon le Financial Time, il s’agirait pour Vale de se positionner sur le marché très florissant des véhicules électriques. En effet, le nickel est l’un des métaux qui pourraient le plus profiter de la « révolution verte », confirme le site Calédosphère. Avec le cobalt et le manganèse, le nickel est la troisième composante minérale en passe de devenir la norme pour les batteries des voitures électriques.
Arrivé en mars dernier à la tête de Vale, Fabio Schvartsman avait déjà annoncé que l’avenir de sa filiale calédonienne, Vale NC, passerait par la recherche de nouveaux partenaires, précisent Les Nouvelles Calédoniennes. Début juillet, les experts du Citi Research, banque d’investissements américaine, laissaient entendre que le nouveau CEO envisageait la fermeture de l’usine du Sud, menaçant 3 000 emplois directs et indirects. « J’ai demandé rendez-vous au Président de Vale Monde (…) de façon à lui dire dans quel contexte s’insère le projet d’usine du sud », avait alors assuré le député de la Nouvelle-Calédonie Philippe Gomes, à la sortie d’un entretien avec le Premier Ministre. Ce dernier avait également rencontré le Conseiller économique de l’Elysée la semaine suivante.
Du fait de charges d’exploitation importantes, essentiellement dus à une main d’œuvre plus coûteuse que sur ses autres sites et d’un déficit à la tonne, l’handicapant sur le marché très concurrentiel du nickel, le groupe brésilien évoque de manière régulière l’hypothèse d’un arrêt de son exploitation de Goro, ou une « mise sous cloche » de son implantation. Des démarches ont même été faites auprès du gouvernement calédonien pour qu’il compense le déficit de l’usine du Sud, perspective naturellement inimaginable pour les autorités locales. Cette recherche de partenariat en Chine, pour l’instant non officiellement commentée par Nouméa, n’est donc pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour cette usine et les milliers d’emplois qu’elle génère. Reste à en connaître les éventuelles répercussions sur la répartition du capital s’il venait à être modifié.