©Vale NC
Le PDG de Vale en Nouvelle-Calédonie et la présidente de la province Sud ont tenu, ce jeudi, une conférence de presse sur l’avenir de l’usine du Sud après le désengagement de l’industriel brésilien. 140 licenciements en interne sont prévus.
« Il s’agissait surtout de faire une information aux élus de la province Sud » a expliqué Antonin Beurrier, PDG de Vale NC, interrogé par nos confrères de Caledonia. Il a évoqué « la stratégie industrielle et commerciale, notre nouvelle ambition, le schéma de reprise et évidemment tout le plan de restructuration et l’impact social ».
Sur cet impact social, 140 salariés devraient donc être licenciés. « On a mis en place un dispositif d’accompagnement », a tenté de rassurer Antonin Beurrier. Ce dispositif se déroulera « sur huit mois » durant lesquels les salariés « seront payés par l’entreprise avec des dispositifs de formation, d’aide à la création d’entreprise, d’aide à la mobilité ». Selon Antonin Beurrier, ce chiffre de 140 salariés est « un maximum ». « On va essayer de le réduire le plus possible avec le dialogue avec nos partenaires sociaux », a-t-il assuré, soulignant la création « de nouvelles activités en interne » et un placement des salariés. « On ne laisse pas tomber nos collègues », a-t-il insisté.
« On est obligé, à cause des nécessités économiques, de restructurer l’entreprise, d’alléger nos coûts et de nous transformer ». Quant au projet Lucy, procédé innovant visant à filtrer et stocker des résidus secs et annoncé en grande pompe par l’industriel avant son désengagement, Antonin Beurrier assure qu’il « continue ». « On est convaincus que la stratégie que nous mettons en œuvre peut réussir ».
Trois repreneurs possibles
Pour ce qui est des potentiels repreneurs, Vale a fixé le délai de remise d’une offre à la fin février. Ces offres seront étudiées courant mars avant une sélection en « short list ». « On sera fixé avant la fin du mois de juin pour une transition ordonnée d’ici la fin de l’année avec le groupe Vale », explique encore Antonin Beurrier. Selon le PDG de Vale NC, trois offres semblent déjà « se dessiner ». « Elles ne sont pas confirmées mais elles se présentent plutôt bien, elles sont encourageantes, elles valident la stratégie que nous mettons en place ».
Vale NC avait annoncé, début décembre 2019, chercher un repreneur pour son usine du Sud. « Vale veut passer le relais au niveau de l’actionnariat en 2020. Avant, nous allons changer le modèle initial qui ne marche pas, en fermant la raffinerie et en ne produisant plus que du NHC (Nickel Hydroxyde cake, produit intermédiaire peu raffiné, ndlr) », avait déclaré à la presse Antonin Beurrier. Quelques mois auparavant, l’industriel annonçait pourtant un investissement de 500 millions de dollars dans le projet Lucy.
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