La Banane durable: une révolution environnementale

La Banane durable: une révolution environnementale

La banane a été l’un des points forts de l’Assemblée Générale de l’Eurodom cet après-midi.D’entrée, Jean-Claude Marraud des Grottes, producteur martiniquais et responsable du projet « Banane Française » à l’UGPBan, a tenu à tordre le cou à tous les clichés négatifs qui avaient cours il y a une décennie.Il nous explique que l’UGPBan a pris à bras le corps la question de l’impact environnemental de la production bananière.

Un plan « banane durable » a été mis en place de 2008 à 2015: réunions d’information des producteurs, itinéraires techniques révisés, pratiques agricoles et phytosanitaires revues…

Les résultats sont au rendez-vous avec une réduction de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires.

« Du coup, la Guadeloupe et la Martinique sont les seuls producteurs de banane au monde en zone tropicale à ne pas utiliser l’épandage aérien. »

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Un exemple parmi tant d’autres: le semis de plantes de service ou de couverture, permet de se passer totalement d’herbicides. Autre exemple, le fameux charançon, cet insecte qui pénètre dans le tronc du bananier, est désormais contrôlé par des pièges à phéromones.

Ainsi, la nature peut reprendre ses droits et s’épanouir. A tel point que la biodiversité originelle est revenue: colibris, coccinelles, grenouilles, et les lucioles que nous appelons sous nos latitudes tropicales, les  » bêtes à feux « .

7 ans d’efforts, de tâtonnements, pour arriver à une   » banane durable « . Pour preuve, les insectes ont dit Oui: ils ont repris leur place dans le concert de la nature!

De ce fait les producteurs de Guadeloupe et de Martinique, s’enorgueuillissent de produire:
« Une « banane durable » considérée comme la plus vertueuse au monde »
Une banane vertueuse non seulement sur le plan environnemental mais également social. Et Jean-Claude Maraud des Grottes, insiste sur cette dimension sociale, notamment par rapport à la « banane dollar ».
Jean Claude Maraud des Grottes nous parle du deuxième axe stratégique de la filière banane de Guadeloupe et Martinique: sa nouvelle appellation Banane Française.
En effet, les constats réalisés en magasin ont fait ressortir que la banane de Guadeloupe et de Martinique n’était pas bien identifiée dans les rayons par le consommateur. Son origine française n’était pas suffisamment mise en valeur.
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Jean-Claude Maraud des Grottes a une formule amusante, qui arrache un sourire à l’assistance :

« Qu’est ce qui ressemble plus à une banane qu’une autre banane, dans une rayon de bananes? »

Et il poursuit:

« En effet, le consommateur est souvent désemparé sur la question de la mention de l’origine indiquée, quand il a sous les yeux un panneau: Antilles/Afrique/Colombie.
Comment permettre que la banane de Guadeloupe et de Martinique soit identifiée comme vertueuse?
Créer une véritable Marque de Fabrique, et développer une nouvelle stratégie marketing!La marque qui nous a semblé la plus appropriée: « La banane française ».L’idée: ceinturer chaque bouquet de banane d’un ruban autocollant inviolable et muni d’un code barre.Avec ce ruban la banane passe du produit en vrac à un véritable produit packagé: un produit séduisant, qui se différencie radicalement de la concurrence.Pour ce produit vendu depuis 70 ans au Kilo, c’est une véritable révolution!L’autocollant inviolable a par ailleurs l’avantage de permettre d’éviter la casse en magasin, c’est à dire les fruits arrachés par les consommateurs dans le rayon, en vrac: le consommateur n’a plus besoin de peser, le code barre correspondant à un prix à l’unité.Avantage pour le distributeur: une réduction de la casse (perte en rayon à cause des bananes arrachées), qui passe de 8 à 10 % à 0 à 2 %.Un avantage non négligeable pour le distributeur qui permet en plus de lutter contre le gaspillage alimentaire. »

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Voir la suite du dossier Eurodom – AG 2016

Nous reviendrons sur ce dossier dans une de nos prochaines éditions.