La famille des rhums ultramarins va bientôt s’agrandir avec deux nouveaux rhums spéciaux. Le premier est un rhum bio martiniquais, le second est 100% calédonien. Leur commercialisation est prévue pour 2016.

Alors que la filière canne-sucre-rhum en Outre-mer redoute la fin des quotas par l’Union Européenne, la distillerie Neisson a choisi de se tourner vers une agriculture raisonnée. Cette distillerie est en cours de certification pour obtenir les premières cannes labellisés « bio ». Ce projet de production de « rhum bio » est actuellement testé sur trois parcelles qui sont en cours de conversion. Depuis plusieurs années, l’entreprise Neisson cherche à minimiser les traitements chimiques. L’agriculture biologique est très peu répandue dans la culture de la canne à sucre. Elle vise à intégrer la production agricole dans son milieu naturel, en évitant l’utilisation de produits et engrais chimique de synthèse afin de la préserver de manière durable. Dans cette optique, la distillerie Neisson a donc choisi un désherbage mécanique et manuel  pour entretenir ses parcelles.

Mais la Martinique n’est pas le seul département ultramarin à favoriser la production locale. Sur le Caillou, un Néo-Calédonien Phillipe Bruot a décidé de tout laisser pour se consacrer à son nouveau projet: fonder la première distillerie de rhum et de liqueurs 100 % calédonien. Planter de la canne à sucre en Nouvelle-Calédonie peut sembler être un exploit mais cette initiative s’est déjà produite auparavant. En effet, le pays a connu au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, sept usines sur son territoire. Une aventure qui a duré près de 4 décennies. Aujourd’hui, Phillipe Bruot espère exporter ce premier rhum calédonien en Australie, en Nouvelle-Zélande et même aux Etats-Unis et au Japon. En attendant, ce rhum dont le nom n’est pas pour le moment connu, sera vendu dans les grandes surfaces, épiceries, bars et restaurants de Nouvelle-Calédonie.