En octobre 2018, la compagnie Air Tahiti Nui recevait le premier de ses quatre nouveaux appareils, des 787-9 Dreamliner ©Présidence de la Polynésie française
La compagnie aérienne internationale de la Polynésie française a tenu, ce jeudi 23 janvier, une conférence de presse à Paris durant laquelle elle a présenté un bilan de son année 2019 et déroulé quelques perspectives pour l’année 2020.
Alors que la compagnie au Tiare a entièrement renouvelé sa flotte d’octobre 2018 à août 2019, ses dirigeants ont fait un point quelques mois après ce tournant majeur qui a marqué ses 20 ans. « La transition est une très belle réussite », a assuré son Directeur commercial Christopher Korenke, accompagné par le Directeur général délégué Mathieu Bechonnet et le Directeur régional Europe Jean-Marc Hastings. Aucun doute pour eux, « le modèle économique d’Air Tahiti Nui tient la route », soulignant « une très forte résilience » face notamment à l’arrivée de la concurrence entre Paris et Tahiti. Et même si cette concurrence a rebattu les cartes de l’aérien en Polynésie, Air Tahiti Nui reste référent dans sa géographie avec environ 50% de parts de marché.
La compagnie @AirTahitiNuiFR présente son bilan 2019 et ses perspectives 2020. L’année dernière fut la première année entière d’exploitation de la nouvelle flotte Boeing 787-9 Dreamliner pic.twitter.com/uO602hyykk
— Outremers360 (@outremers360) January 23, 2020
Dans le détail, si les ventes ont enregistré une légère baisse entre 2017 et 2018 sur l’axe Paris – Tahiti, passant de 73 169 billets à 69 699, elles affichent une stabilisation en 2019 (69 855), alors que la capacité de sièges a augmenté de 39% en trois ans, avec l’arrivée de French Bee et United Airlines. Là où Air Tahiti Nui constate une véritable hausse du nombre de billets vendus, c’est sur l’axe Paris – Los Angeles : de 48 882 ventes en 2017, elle passe à 55 220 ventes en 2019. Un marché en pleine explosion selon Mathier Bechonnet, qui a vu l’arrivée de nouveaux acteurs ces dernières années. Air Tahiti Nui jouit également d’une ponctualité technique, certifiée par Boeing, de 98,92%.
Air Tahiti Nui au Bourget : « Beaucoup de fierté » pour la compagnie polynésienne
Pour les dirigeants de la compagnie, si Air Tahiti Nui a réussi sa transition pour ses 20 années d’existence, c’est notamment grâce aux choix effectués en 2015, que ce soit pour les nouveaux avions, des Boeing 787-9, ou pour la nouvelle configuration de la cabine et l’introduction d’une Premium Economy. Pour Mathieu Bechonnet, cette nouvelle cabine « s’adapte parfaitement à son environnement » et « à la concurrence ». En d’autres termes, Air Tahiti Nui peut à la fois maintenir son niveau haut de gamme là où United est une référence en la matière sur le marché nord-américain, tout en restant accessible et en proposant un produit intermédiaire entre la Business et la classe économique.
Pour l’année à venir, et même si les comptes 2019 ne sont pas encore bouclés, Air Tahiti Nui annonce une « consolidation » avec une augmentation de 5% de son budget recette initial. En terme opérationnel, les dirigeants présents à Paris ont assuré que le nombre de sièges entre la ville lumière et Tahiti allait augmenter de 12%, via notamment un renforcement et une augmentation des fréquences hebdomadaires en haute ou basse saison. Air Tahiti Nui se garde toutefois de faire des annonces tonitruantes. La prudence est de mise, si la compagnie étudie scrupuleusement son environnement régional, l’ouverture d’une nouvelle ligne n’est pas à l’ordre du jour.
Compagnie référence de la Polynésie, Air Tahiti Nui entend également accompagner le client en amont de son départ, et au-delà de son arrivée. Les dirigeants réfléchissent par exemple à une application ou un site web permettant aux voyageurs de sélectionner des activités disponibles sur place, en lien avec des prestataires locaux. Un moyen également de s’estampiller « compagnie digitale ». Sur un terrain plus « image de marque », la compagnie souhaite soutenir des projets locaux de « compensation carbone » en Polynésie française. Rien de précis pour l’heure, si ce n’est la volonté de graver dans le marbre son statut de compagnie « Legacy » en Polynésie.