Desserte aérienne : Air Austral autorisée à atterrir de nuit à Mayotte

Desserte aérienne : Air Austral autorisée à atterrir de nuit à Mayotte

Inauguration du vol direct Paris – Mayotte ©Ornella Lamberti / AFP (Archives)

Après deux années de procédures, la compagnie réunionnaise Air Austral a été autorisée, le 13 juillet dernier, à atterrir de nuit à l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi à Mayotte. La compagnie a obtenu l’autorisation de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) de l’Océan Indien. 

Ainsi, le vol UU976 du lundi 16 juillet en provenance de Paris-CDG a pu se poser pour la première fois de nuit à 19h35 heure locale. Une nouvelle qui permet à la compagnie « d’optimiser son programme de vols et ainsi de proposer aux mahorais un plus grand nombre de fréquences » entre Mayotte et l’Hexagone, rapporte le site Air-Journal. Pour rappel, et afin de « participer davantage au désenclavement de Mayotte tout en favorisant le développement des échanges touristiques et économiques du 101ème département français », Air Austral avait fait le choix, en 2015, du Boeing 787-8 Dreamliner, l’un des rares appareils à répondre aux contraintes de la piste de l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi. Configuré en bi-classe, l’appareil a permis à Air Austral de lancer, le 10 juin 2016, la première liaison directe Mayotte – Paris-CDG. Une « amélioration sans précédent des conditions de vols » pour les Mahorais, selon la compagnie, qui a vu se réduire considérablement la durée de voyage entre Mayotte et Paris, 9h50 contre 17 heures via La Réunion.

Depuis le 1er avril, la compagnie opère quatre fréquences hebdomadaires entre Paris et Mayotte, plus une 5ème en haute saison. C’est cette 5ème fréquence, programmée en vol de jour entre Paris et Mayotte, qui entraine de facto un atterrissage de nuit sur l’aéroport de Dzaoudzi, précise Air Journal. Néanmoins, l’atterrissage de nuit à Mayotte, notamment sur la piste 16 de l’aéroport, nécessitait des améliorations indispensables de balisage lumineux, de marquage au sol, d’élagage d’arbres ainsi qu’une formation spécifique de ses équipages techniques. Un « travail considérable » a donc été mené pendant deux ans, entre Air Austral et les autorités compétentes, à savoir, la DSAC et l’OCV.

« D’importantes contraintes  et mesures d’atténuation ont dû être prises en compte pour élaborer des actions correctives », ajoute le site spécialisé. « En effet, la piste 16 de l’aéroport de Dzaoudzi est « la piste la plus courte au monde pour un 787-8 ». L’atterrissage du Dreamliner d’Air Austral « nécessite donc des conditions météorologiques optimales et la visibilité était jusqu’à aujourd’hui restreinte ». Air Austral a aussi formé cinq équipages techniques (pilotes et copilotes), dont trois sont aujourd’hui qualifiés. « Le choix du Dreamliner permet ainsi à Air Austral d’envisager l’ouverture d’une 6ème fréquence à l’horizon de la saison hiver 2018, avec à terme l’objectif d’offrir à la clientèle mahoraise la possibilité de rejoindre la métropole tous les jours », rapporte également Air Journal.