© DR
Unique agence d’analyse territoriale dans l’Océan Indien, l’AGORAH a pour vocation d’observer, d’analyser et d’expertiser le territoire de La Réunion. Un ensemble de compétences qu’elle met au service de ses partenaires, comme la Cirest, Communauté Intercommunale Réunion EST. Dans le cas de la CIREST, l’AGORAH participe à la création de technopole sur les plantes médicinales sur le territoire.
« Lorsque vous êtes responsable d’un territoire, l’une des problématiques qui se pose à vous est : Comment aménager ce territoire? indique Jean-Paul Virapoullé, président de la CIREST. Ancienne communauté de communes (CCE), la CIREST est devenue communauté d’agglomération le 1er janvier 2002, regroupant les communes de : Bras-Panon, Plaine des Palmistes, Saint-André, Saint-Benoît, Sainte-Rose et Salazie. Dans son cahier des charges, la CIREST intervient en matière d’aménagement de l’espace communautaire. « Il y a quelques années, il a fallu penser à l’aménagement des Hauts, l’AGORAH n’existant pas à l’époque, nous avions mis beaucoup de temps pour mettre au point les outils nécessaires au développement de cette région ».
« L’AGORAH, un outil de développement »
Le président de la CIREST cite en exemple l’apport de l’expertise de l’AGORAH dans la mise en place un projet de développement du territoire. «Nous avons eu récemment une réunion pour former un groupe (composé d’associatifs et de pharmaciens) chargé de préparer la culture de plantes médicinales de la Réunion, afin de devenir le premier technopôle européen en la matière. L’objectif est de mener une nouvelle stratégie de développement de la Réunion. Au lieu d’avoir une économie seulement basée sur la canne, nous allons vers la culture de l’ananas Victoria qui est le meilleur du monde, la culture du letchi, des plantes médicinales. Pour tout cela, nous avons besoin d’un outil, d’un guide cartographique mais pas seulement, qui nous oriente sur les espaces que l’on peut utiliser ou privilégier. A ce titre, l’AGORAH, voulue par la Région et l’Etat, est un outil de développement». Jean Paul Virapoullé ajoute que « l’aménagement est la clef de voûte de la réussite des grandes décisions que nous prenons, l’AGORAH est en ce sens, un partenaire précieux pour nous »
Tracer une vision sur 30 ans
Mais pour que cette collaboration soit efficace, le président de la CIREST insiste sur l’élaboration d’objectifs sur le long-terme. « Si vous n’avez pas d’objectifs, et vous dîtes à un bureau d’études de tracer des perspectives, vous mettez ce dernier dans la difficulté. A la CIREST, lorsque nous faisons appel à l’AGORAH, nous lui faisons part de notre vision. Il faut demander aux élus d’avoir une vision sur 30 ans ou au minimum sur 10 ans. Cette vision nous la transposons ensuite sur le terrain. Et c’est dans ce cadre que le partenariat avec l’AGORAH prend forme véritablement », déclare Jean-Paul Virapoullé. « Quand vous aménagez, il faut des gens qui connaissent le territoire, des architectes mais aussi des économistes pour penser ce territoire. L’AGORAH fait partie de ces bâtisseurs de La Réunion », conclut Jean-Paul Virapoullé.