Economie : Le foncier économique de la Réunion passé à la loupe par l’Agorah

Economie : Le foncier économique de la Réunion passé à la loupe par l’Agorah

© Agorah

L’Agence d’observation de l’aménagement et de l’habitat de La Réunion (Agorah) a publié ce 7 avril son premier atlas du foncier économique de la Réunion.

« Jusqu’à aujourd’hui, nous avions des données partielles  sur les zones d’activité économique de la Réunion éparpillées auprès de différents acteurs (les collectivités territoriales, ECPI … ). Notre travail à l’Agorah était de centraliser les données  pour avoir une vision globale des zones d’activité économique existantes à la Réunion » explique à Outremers 360 Vincent Saminadin, chargé d’études Urbanisme Économique & Commercial au sein de l’Agorah. L’étude a recensé 116 zones économiques  (toutes activités confondues) à la Réunion couvrant ainsi une surface de 1470 hectares.  Elle confirme une précédente étude menée en 2011 qui indiquait déjà une saturation des zones d’activité économique. Au sein de cette zone économique globale, l’agence d’urbanisme de la Réunion a constaté l’émergence d’espaces appelés  « zones de fait ». « Les zones de fait sont des zones qui ne sont pas nées de la volonté des collectivités. Elles se caractérisent par des entreprises qui se sont installées sur des zones qui n’étaient pas prévues pour l’activité économique, à proximité des zones d’activité économique pour profiter de l’attractivité de ces dernières », poursuit Vincent Saminadin. Sur l’île, elles sont au nombre de 14 zones de fait (ZF) pour une surface totale de 212,8 hectares.

© Agorah

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Un besoin de 900 hectares supplémentaires à l’horizon 2020

« A l’échelle de l’île, cela reste un foncier important » précise Vincent Saminadin. Toutefois, le foncier économique de la Réunion est appelé à évoluer. Le Schéma d’Aménagement Régional de 2011 fait état d’un besoin total en foncier à vocation économique de 900 hectares à l’horizon 2020. Un défi pour l’heure atteint à 63%, ajoute le chargé d’études.« On identifie aujourd’hui 385 hectares dédiés uniquement aux quatre Pôles d’Activités à Vocation Régionale (PAVR). Ces derniers sont pour la plupart encore au stade de projet, mis à part le PAVR Sud, sur le site de Pierrefonds, où la première tranche a d’ores et déjà été livrée. ». À cela s’ajoutent les surfaces supplémentaires enregistrées par l’Observatoire entre 2004 et 2016 qui totalisent un peu plus de 182 hectares.

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La mise en place de cet atlas du foncier économique donnera lieu à l’organisation d’ateliers et d’échanges sur la thématique du foncier économique au cours de cette année. De plus, l’atlas fera l’objet d’actualisation tous les deux ans.

 

Fabienne Couapel-Sauret,Présidente de l’AGORAH : « Nous devons concentrer nos efforts sur l’aménagement durable, la dynamisation des villes et des territoires ruraux »
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La Loi NOTRE du 7 Aout 2015 marque une nouvelle étape de la décentralisation et clarifie les compétences dans le domaine économique. La Région est responsable sur son territoire de la définition des orientations stratégiques.
– C’est ainsi que le SRDEII (Schéma Regional de Développement Économique et d’internationalisation et d’innovation) a été adopté fin 2016 et décline les orientations sur les aides, l’investissement immobilier, l’attractivité du territoire, l’internationalisation, l’innovation, l’économie sociale et solidaire, l’égalité professionnelle homme / femme.
– c’est ainsi que nous souhaitons avec nos partenaires créer un milieu fertile pour l’entreprenariat et expression des talents, Libérer les énergies en adaptant des outils de financement et Développer synergie pour répondre aux grands défis locaux.
Nous devons concentrer nos efforts sur l’aménagement durable, la dynamisation des villes et des territoires ruraux. Le développement économique qui est une préoccupation des décideurs passe par l’amelioration de attractivité des conditions d’installation, d’extension des entreprises. Il est donc nécessaire d’identifier la disponibilité du foncier économique, et d’adapter l’offre du foncier aux besoins des entreprises et de l’innovation.
Moderniser les zones vieillissantes et créer de nouvelles zones complémentaires et rationnelles en intégrant le volet touristique et les secteurs innovants porteurs et créateurs d’emplois. Tels sont les objectifs à atteindre.
C’est la raison pour laquelle l’AGORAH a réalisé l’Atlas du foncier économique qui devient La référence en matière de Recensement précis de l’implantation de l’ensemble des zones économiques. Cet atlas est précis car il décrit chaque parcelle et propose des potentiels de création de nouvelles zones dans une logique de prospective territoriale. C’est un outil d’aide à la cohérence des politiques publiques.