10 choses à faire si vous partez en Polynésie française

10 choses à faire si vous partez en Polynésie française

©Tim McKenna

Quand on parle de la Polynésie française, on pense d’abord aux plages de sable blanc bordées par le lagon turquoise. Pourtant, avec ses 118 îles habitées réparties sur 5 millions de km² d’Océan Pacifique, la Polynésie française a une multitude d’autres facettes à offrir. La preuve avec ce top 10 des choses à faire si vous partez cet été en Polynésie.

1. Voir un (vrai) spectacle de danse

Le mois de juillet en Polynésie est propice aux manifestations culturelles: c’est le mois du Tiurai ! En premier lieu, tous les soirs, la scène de la Place To’ata à Papeete accueille les meilleurs groupes de danse et de chants de toute la Polynésie, qui rivalisent d’imagination et d’ingéniosité. Des costumes flamboyants aux gestes effectués au millimètre près, vous découvrirez le talent des Polynésiens et leur amour inconditionnel pour leur culture. Et pour ceux qui souhaitent sortir de l’île principale de Tahiti, le Heiva I Tahiti se fête aussi dans les îles comme Moorea, Huahine, Maupiti, Rurutu ou encore Bora Bora. D’autre part, chaque année depuis 2011, des troupes de danses tahitiennes investissent le Marae Arahurahu, temple ancestral polynésien situé sur la côte ouest de Tahiti. Pendant un mois, ces troupes font revivre les légendes ou tout simplement, le quotidien de la Polynésie ancestrale. Si la troupe O Tahiti E a emboîté le pas en 2011 et 2012, le Conservatoire artistique de la Polynésie française a décidé de faire tourner et laisser d’autres troupes investir les lieux. Cette année, c’est la troupe Tamariki Poerani qui se charge de faire vivre le Marae en proposant le spectacle « Te Moe a Taupapa ». Prix de la place: 17 euros. Renseignements : (+689) 40 50 14 14.

Le spectacle "Te Moe a Taupapa" offert par la troupe de danse Tamariki Poerani sur le Marae Arahurahu ©Stephane Sayeb / Conservatoire artistique de la Polynésie française

Le spectacle « Te Moe a Taupapa » offert par la troupe de danse Tamariki Poerani sur le Marae Arahurahu ©Stephane Sayeb / Conservatoire artistique de la Polynésie française

2. Assister à une course de pirogue

Juillet, c’est aussi le mois des tu’aro Ma’ohi (sports polynésiens). Course de pirogues (va’a), de porteurs de fruits, concours de porté de pierre ou encore, lancé de javelots (patia fa). Les Polynésiens savent aussi se dépenser. Mais partir en Polynésie sans voir une course de va’a, c’est un peu comme partir à Londres et ne pas boire un thé avec la Reine. Du 22 au 23 juillet aura lieu la 29ème édition du « Te Aito Va’a », une course sur une dizaine de kilomètres. Les 100 meilleurs seront sélectionnés pour la course du « Super Aito » qui aura lieu le 26 août. Celle-ci est spectaculaire ! Son départ est donné sur la grande plage de sable noir de la Pointe Vénus. Alignés, les rameurs aito attendent le coup de feu pour s’élancer sur l’océan et mener une véritable bataille à grands coups de rames. Spectacle garanti ! L’autre grande course, qui ferme la saison, aura lieu début novembre. Il s’agit de la « Hawaiki Nui Va’a« , une course internationale qui a lieu aux Îles-Sous-Le-Vent. La course débute sur l’île de Huahine pour finir sur la magnifique plage de Matira à Bora Bora. En plus d’être une course unique au Monde, la « Hawaiki Nui Va’a » vous fera profiter de paysages à couper le souffle.

Une équipe de piroguiers pendant la Hawaiki Nui Va'a ©DR

Une équipe de piroguiers pendant la Hawaiki Nui Va’a ©DR

3. Assister à la « Billabong Pro »

Tahiti est un des grands paradis pour les surfers et autre amateurs de sports de glisse. Chaque année en août, les grands noms du surf mondial s’y affrontent, plus précisément sur la mythique vague de Teahupo’o. C’est une des étapes importantes du circuit international WCT. Kelly Slater, Gabriel Medina, Michel Bourez, Jeremy Flores, John John Florence et une flopée de poids lourds du surf se baladent au village de Teahupo’o qui devient, le temps d’une compétition, la capitale mondiale du surf. Votre guide ? Raimana Van Bastolaer, qui accueille chaque année les professionnels de la glisse. Lui n’a plus rien à prouver, les géantes qui s’abattent sur le récif de Hava’e le connaissent par cœur, et le redoutent même…

4. Goûter aux spécialités culinaires

Parce qu’en Polynésie, vous goûterez des produits qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Des poissons du lagon à ceux du large, des fruits et légumes locaux au petit cochon de lait, la Polynésie c’est avant tout des saveurs, des parfums et une façon de cuisiner unique au monde. On vous conseille le fameux poisson cru au lait de coco, accompagné d’un bon repas tahitien ou ma’a Tahiti. La technique ? Tous les ingrédients -poissons, cochons, fruits, légumes- sont cuits à l’étouffée, dans un four – ‘ahima’a – creusé dans le sol et chauffé par des pierres volcaniques et poreuses. Disposez le tout dans une seule assiette, saucez-le avec un bon mitihue (lait de coco fermenté agrémenté de queues de crevettes), mangez-le avec les doigts et on vous promet une explosion de saveurs dans votre palais de gourmand. Sachez également que Paris n’a pas inventé la mode des Food-truck. Depuis des décennies, chaque soir, des roulottes investissent les places ou les parkings de toute la Polynésie française et offrent grillades de poissons, cuisine chinoise ou autres crêpes. Bon appétit, Tama’a maita’i !

Les fruits et légumes d'un traditionnel Ma'a Tahiti: 'Uru (fruit de l'arbre à pain), fe'i (banane plantain), Taro (tubercule),... ©Blog Tahiti Vacances

Les fruits et légumes d’un traditionnel Ma’a Tahiti: ‘Uru (fruit de l’arbre à pain), fe’i (banane plantain), Taro (tubercule),… ©Blog Tahiti Vacances

5. Faire du sport !

Ce n’est pas parce que c’est l’été qu’il faut se relâcher, et côté sport, la Polynésie offre un éventail d’activités physiques pour tous les goûts. Accrobranche au flambant neuf Tiki Parc de Moorea, randonnées dans les nombreuses vallées de Tahiti, Moorea, Raiatea, Bora Bora ou des îles Marquises, courses à pied le long des Jardins de Paofai à Papeete, au coucher de soleil s’il vous plait, street work out dans ces mêmes jardins, beach soccer, Golf, plongée, pêche, surf ou encore pirogue… Vous n’avez aucune excuse pour éliminer le Ma’a Tahiti de la veille ! Pour les amoureux de la nature, on conseille les nombreuses randonnées pédestres, rien que sur l’île de Tahiti: la Fachoda, le mont Marau, la Vallée de la Vaiiha, les Trois Cascades, les Lavatubes, le Te Pari, la Vaipoiri, les jardins de Vaipahi, le Lac Vaihiria,… Bref, l’île de Tahiti a bien plus à offrir côté montagne que côté mer. A Raiatea, on conseillera le mont Tapioi qui offre une vue imprenable sur les îles de Huahine, Taha’a et Bora Bora.

Quelques heures de randonnées et d'efforts physiques au coeur des vallées de Tahiti vous emmèneront dans des lieux aussi beaux que les plages de cartes postales. Ici, une cascade dans la vallée de la Maroto ©T. Faatau / Outremers360

Quelques heures de randonnées et d’effort physique au cœur des vallées de Tahiti vous emmèneront dans des lieux aussi beaux que les plages de cartes postales. Ici, une cascade dans la vallée de la Maroto ©T. Faatau / Outremers360

6. Rencontrer la faune et la flore

Pendant l’hiver austral, de mai à octobre, les baleines écument les eaux polynésiennes. Même sans plonger, en rencontrer est d’une facilité déconcertante. Mais attention, les Polynésiens vous rappeleront les règles de sécurité et de respect à observer lors d’une rencontre avec une baleine, généralement accompagnée d’un baleineau. A Rangiroa, on peut observer dans la passe de Tiputa les quelques centaines de requins stoïques, attendant patiemment leurs proies. Sur l’atoll de Tetiaroa, île privée de l’acteur Marlon Brando, on peut se rendre sur l’île aux oiseaux. Inutile de vous en dire plus, son nom évoque déjà les rencontres incroyables que l’on peut y faire. On trouve d’ailleurs de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques en Polynésie, une trentaine environ: le Monarque, le carpophage de la Société ou des Marquises, le Chevalier des Tuamotu, le Lori, le Martin-chasseur,… La plupart sont menacés, très menacés. Le respect de leur environnement s’impose donc. Côté flore, vous serez servis: il y a bien sûr l’emblématique Tiare Tahiti ou encore l’Hibiscus que les Polynésiens aiment greffer pour créer de nouvelles couleurs. Plus rare encore: la Tiare Apetahi. Celle-ci pousse uniquement sur le Mont Temehani, sur l’île de Raiatea. Elle est extrêmement rare et en danger, là encore, le respect s’impose. Le courage aussi, car en plus de gravir le mont, il faudra attendre l’aube pour la voir s’éclore: les plus chanceux la verront alors s’ouvrir, comme une main. Magie garantie.

L'endémique, rare et menacée Tiare Apetahi, qui pousse exclusivement sur le mont Temehani à Raiatea. "On touche avec les yeux et on regarde avec les mains" dirait nos grands-mères ©Emilie & Nico / Blogspot

L’endémique, rare et menacée Tiare Apetahi, qui pousse exclusivement sur le mont Temehani à Raiatea. « On touche avec les yeux et on regarde avec les mains » diraient nos grands-mères ©Emilie & Nico / Blogspot

7. Faire des croisières

Vous imaginez bien qu’avec ses 5 millions de km² de domaine maritime, la Polynésie française offre des séjours sur l’eau qui vous feront oublier la terre ferme. Et qu’on se le dise, découvrir les îles polynésiennes depuis l’océan est la meilleure façon de se rapprocher du point de vue des anciens polynésiens, navigateurs invétérés. Pour cela, il y a bien sûr les grands paquebots, comme le Paul Gauguin ou le Tahitian Princess. Mais il y a aussi les yachts ou les catamarans. Nombre d’entre eux proposent des croisières à travers les Îles-Sous-Le-Vent, par exemple. Pour les aventuriers, vous pourrez voyager à travers les îles sur les cargos et dormir sur le pont du navire à la belle étoile. Et pour ceux qui veulent de l’aventure sans trop de mal de mer, il y a l’Aranui 5. Ce cargo mixte, qui fait aussi paquebot, relie Tahiti aux îles Marquises en passant par l’archipel des Tuamotu. Une semaine de navigation et vous tomberez nez à nez avec les majestueuses Marquises, ces îles volcaniques jeunes, aux monts escarpés et falaises abruptes, tout droit sorties de Jurrasic Park.

Le cargo mixte Aranui 5 navigue jusqu'au îles Marquises avec tout le confort d'un paquebot ©DR

Le cargo mixte Aranui 5 navigue jusqu’au îles Marquises avec tout le confort d’un paquebot ©DR

8. Marcher dans les pas des artistes

La Polynésie française stimule l’inspiration. Morenhout, Gauguin, Pierre Loti ou Jacques Brel n’en sont jamais revenus. Aux îles Marquises, plus précisément sur l’île de Hiva Oa, vous pourrez visiter les dernières demeures de Jacques Brel ou Paul Gauguin, les deux artistes reposant côte à côte. Dans la vallée de la Fautaua (à Papeete), vous pourrez piquer une tête au « Bain Loti ». A Huahine, vous pourrez marcher dans les pas de Bobby Holcomb, ce hawaïen tombé amoureux de cette île mystérieuse était à la fois peintre, poète, chanteur et interprète.

9. Partir à la rencontre des Marae

Les Marae, temples de la Polynésie ancestrale, sont des édifices construits en pierre où se déroulaient autrefois les grandes cérémonies politiques et religieuses. Sur Tahiti, la vallée de la Maroto en compte de nombreux, dont le Marae de l’envol des âmes. L’association Haururu sera votre meilleur guide pour les découvrir et sachez qu’un bivouac est installé au cœur de la vallée afin de passer la nuit: le Fare Hape. On vous en parlait plus haut, il y a aussi le Marae Arahurahu sur la côte Ouest de Tahiti. Le plus grand, le plus symbolique se situe sur l’île de Raiatea: le Marae Taputapuatea, considéré comme le berceau de la civilisation polynésienne. On trouve aussi des Marae sur l’île de Huahine ou à Bora Bora. En fait, on en trouve dans toute la Polynésie. Certains ont été restaurés, d’autres non. Attention, ces lieux sont hautement sacrés et de nombreuses histoires incroyables circulent autour de ces édifices, des histoires empreintes de mystères et de peur parfois. On raconte par exemple qu’un ancien hôtel a fait faillite car installé sur un Marae. De nombreux ouvriers sont mystérieusement morts parce qu’ils ont déplacé les pierres de l’édifice afin de construire l’Hôtel. Il est également interdit d’y marcher dessus, seuls ceux autorisés par les dieux en ont le droit et ces derniers savent comment punir les insolents qui ne respectent pas cette règle primordiale. On vous aura prévenu.

Le Marae Taputapuatea, sur l'île de Raiatea, candidat au Patrimoine mondial de l'Humanité ©Pierre Lesage

Le Marae Taputapuatea, sur l’île de Raiatea, candidat au Patrimoine mondial de l’Humanité ©Pierre Lesage

10. Loger chez l’habitant ou en Pension de famille

Les Pensions de famille sont un modèle d’hotellerie unique en Polynésie, une façon d’être encore plus proche des Polynésiens, de leur façon de vivre. Le confort est de mise, tout est comme à l’Hôtel mais avec une liberté de faire ce que vous voudrez. Bien sûr, vos hôtes seront ravis de vous guider, de vous préparer de bons plats, mais libre à vous d’organiser votre journée comme bon vous semble. Il y a bien plus de pensions de famille que d’hôtels en Polynésie, certaines îles n’offrent que ce type de logement que vous ne trouverez nul part ailleurs. L’autre option est de loger chez l’habitant. Cette option est bien plus intéressante qu’un séjour à l’Hôtel. En logeant chez l’habitant, vous aurez la chance d’être réellement plongé dans le quotidien des Polynésiens: les bringues du week-end, les barbecues à la plage, les tours de l’île, les courses au marché, les préparations culinaires, les lieux inconnus,… En bref, loger chez l’habitant c’est avoir la chance de sentir battre le cœur de la Polynésie. Les Polynésiens sont les meilleurs guides que vous pourrez trouver. Là, les réseaux sociaux vous aideront dans votre démarche. La pratique n’y est pas encore très répandue mais en regardant autour de vous, vous trouverez certainement un Polynésien dont la famille se ferait un plaisir de vous accueillir.

La pension Kuria, sur l'atoll de Fakarava, dans l'archipel des Tuamotu ©DR

La pension Kuria, sur l’atoll de Fakarava, dans l’archipel des Tuamotu ©DR

Dernier conseil: Dans l’Hémisphère sud à cette période de l’année, c’est l’Hiver austral. Bien sûr, en Polynésie, cela n’a rien à voir avec l’hiver parisien mais les températures peuvent vous surprendre la nuit, surtout en montagne ou dans l’archipel des Australes. Un petit pull dans votre valise vous aidera à passer la douce fraîcheur des nuits hivernales polynésiennes.

Vous hésitez encore ? Voilà deux vidéos qui devraient définitivement vous convaincre: