Le pacte du nickel sera examiné par le Congrès de Nouvelle-Calédonie le 3 avril

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Le pacte du nickel sera examiné par le Congrès de Nouvelle-Calédonie le 3 avril

Initialement prévu ce jeudi 28 mars, l’examen du pacte du nickel a dû être reporté. Le Congrès vient de confirmer qu’il sera bien à l’ordre du jour de la séance du 3 avril prochain. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Les membres de la commission plénière du Congrès, qui se sont penchés lundi après-midi, sur la nouvelle version du pacte du nickel, n’ont pas eu le temps d’achever leurs travaux, à l’issue « d’une très longue » séance, qui se déroulait à huis clos.

C’est la dernière étape avant l’examen et le vote du Congrès en séance publique pour habiliter ou non le président du gouvernement Louis Mapou à signer cet accord avec l’État, à Paris. Un vote initialement prévu donc ce jeudi 28 mars, qui devra une nouvelle fois être reporté. La date du 3 avril, proposée par le président du Congrès Roch Wamytan, a donc été acceptée par les différents groupes politiques et les membres du bureau de l’assemblée.

Quels élus voteront pour ?

Pour mémoire, les élus Loyalistes et Rassemblement se disent depuis le début en faveur d’une signature rapide du pacte. Malgré leur intention de boycotter « jusqu’à nouvel ordre » les institutions à majorité indépendantiste, leur chef de file Sonia Backès, a déclaré, ce mercredi en conférence de presse, qu’ils participeraient au vote « tant qu’il s’agit de rentrer au Congrès pour lever la main, avant d’en ressortir ».

Les membres de Calédonie ensemble ont, eux, clairement annoncé par la voix de Philippe Gomès qu’ils voteraient contre. Du côté des indépendantistes enfin, le flou demeure également sur l’intention des groupes.

« Ce n’est pas gagné chez les indépendantistes »

Lors de la conférence de presse organisée par les membres de la majorité du gouvernement, ce lundi 25 mars, Louis Mapou a d’ailleurs confirmé que « le vote de ce pacte n’est pas gagné chez les indépendantistes ». Et si ces élus, majoritaires (avec l’Éveil océanien) au Congrès, n’habilitaient pas le président du gouvernement à le signer, ce dernier a déclaré qu’il « faudra aussi que nous en tirions les conséquences car ce serait une forme de désaveu à notre égard au sein du gouvernement ».

Toujours est-il, ce pacte ne pourra pas être signé « avant fin mars »comme l’avait demandé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire aux collectivités calédoniennes, le 21 mars, précisant au passage que ce document devrait être validé « tel qu’il a été rédigé » initialement et non pas tel qu’amendé par les membres de la majorité du gouvernement.

Ce texte prévoit notamment que le gouvernement calédonien financera la transition énergétique du territoire à hauteur de huit milliards de francs. En échange, l’État s’engage à des subventions au prix de l’énergie à hauteur de 200 millions d’euros (près de 24 milliards de francs).

Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes

Dernière actualité en date de ce pacte nickel : le député loyaliste Nicolas Metzdorf, siégeant au groupe Renaissance, a annoncé « proposition de loi organique qui vise à transférer la compétence nickel à l’État » pour notamment « débloquer l’ensemble des fonds et des autorisations nécessaires au bon fonctionnement de notre industrie et de nos mines » ; retirer la collectivité du financement de cette industrie ; et rassurer les investisseurs internationaux.

Il précise son intention de retirer sa proposition de loi en cas de signature du pacte et assure que ce transfert de compétence serait « provisoire », de trois ans, « le temps des autorisations, du financement et de l’installation de repreneurs ». « S’il s’avérerait que nous étions satisfaits du fonctionnement de notre industrie avec ce partage des compétences nous pourrions prolonger cette loi ou la rendre définitive ».