[Vidéo] Jean-Bernard Nilam : « Nos Collectivités peuvent porter la voix de la France et faire émerger nos préoccupations »

[Vidéo] Jean-Bernard Nilam : « Nos Collectivités peuvent porter la voix de la France et faire émerger nos préoccupations »

Intervenant au colloque « Les mers, nouveaux territoires à vivre pour les Outre-mer », organisé par le Think Tank Métamorphose Outremers ce mercredi 7 février au CNES, Jean-Bernard Nilam, Ambassadeur délégué à la Coopération régionale dans la zone Antilles-Guyane, revient sur son intervention, portée sur des « questions qui sont liées à la fois à la présence de la France, en tant que grande puissance maritime dans les trois bassins, et le rôle de notre diplomatie ».

« Mon intervention était centrée sur ce que peut apporter un ambassadeur délégué à la Coopération régionale dans le bassin Antilles-Guyane », explique Jean-Bernard Nilam après être intervenu au Colloque « Les mers, nouveaux territoires à vivre pour les Outre-mer ». « Il y a trois dimensions essentielles » à cette Coopération régionale. « La première, c’est celle de la relation d’Etat à Etat pour régler les questions de souveraineté. J’ai évoqué les relations que nous pouvions entretenir avec le Brésil et le Surinam pour l’exemple de la Guyane, ou avec d’autres pays de la Caraïbes pour la Guadeloupe et la Martinique. Et même aussi avec le Canada pour Saint-Pierre et Miquelon, sur les questions de délimitation des frontières maritimes et les impacts en termes de souveraineté, par exemple ».

« La seconde dimension » poursuit l’Ambassadeur originaire de Guyane, « c’est celle de notre intégration dans les Organisations internationales. On a cité l’exemple de la Convention de Carthagène. On doit aussi citer l’ensemble de ces organisations, qu’elles soient internationales ou régionales, je pense par exemple au CARICOM ou à l’OCE, dans lesquelles nos Collectivités peuvent porter la voix de la France et faire émerger nos préoccupations, que ce soit en terme de défense et de préservation de l’environnement ou en terme de défense de nos intérêts économiques ».

« La dernière idée était de rappeler le rôle important que jouent désormais les Collectivités locales dans l’action diplomatique régionale de la France, avec notamment la Loi Letchimy de 2016, qui nous permet de mobiliser les crédits, notamment ceux de l’aide communautaire au développement et les programmes Interreg, qui nous conduisent à avoir une politique verte ou bleue à l’égard de nos partenaires régionaux ».