France Travail Guyane a dévoilé son enquête annuelle sur les « Besoins en main d’œuvre » sur le territoire

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France Travail Guyane a dévoilé son enquête annuelle sur les « Besoins en main d’œuvre » sur le territoire

Chaque année, l’institution sollicite les entreprises guyanaises sur leurs projets et leurs intentions d’embauche dans le cadre de son enquête. Elle a interrogé près de 5 600 établissements en Guyane dont un tiers a répondu pour l’édition 2024. Détails de notre partenaire Radio Péyi.

Cette année, France Travail a dénombré plus de 9 100 projets d’embauches pour 2024, soit une baisse de 3% par rapport à 2023. Une diminution qui se constate également dans l’Hexagone. Pour Jean-Marc Vermorel, directeur régional de France Travail Guyane, des secteurs ont besoin de main d'œuvre et envisagent de réaliser des projets d’embauche, comme pour les agents d'entretien, les agents de sécurité de surveillance, les surveillants d'établissements scolaires, les secrétaires bureautiques, professionnels de l'animation ou encore employés de libre-service.

Pour d’autres, il est plus difficile d’envisager des embauches, ce qui s’explique par plusieurs facteurs, comme c’est le cas pour les métiers du BTP ou de la santé : « [Pour le bâtiment], on n'est pas nécessairement sur des niveaux de qualification mais plutôt des questions qui tournent autour de l'attractivité du métier. Ensuite, on va retrouver pour certains là des niveaux de formation pour lesquels il faut agir ; on pense aux métiers de la bureautique, on pense au métier d’infirmier et de sage -femme, on sait que ça va être difficile et là on est plutôt sur des questions de qualification. »

Sur l’île de Cayenne, l’enquête a recensé plus de 6 600 projets d’embauches soit une baisse de 5% par rapport à l’année dernière. Dans le secteur de Saint-Laurent, ce chiffre est de plus de 1 300 avec une diminution de 18%. A Kourou en revanche, il y a eu près de 1 200 projets d’embauches, soit une augmentation de 39,5%. 

Des différences significatives entre les communes étudiées qui s’expliquent par la centralisation des processus de recrutement dans les sièges sociaux, généralement localisés à Cayenne, explique France Travail : « L'essentiel des recrutements s’effectuent sur l'île de Cayenne en réalité et de manière administrative, parce qu'en fait, les entreprises sont souvent avec des sièges sociaux qui sont sur l'île de Cayenne, ce qui fait que la comptabilité, elle s'effectue sur Cayenne, donc c’est le premier élément dont il faut tenir compte. Ensuite, on a une légère baisse sur Saint-Laurent, mais qui s'explique notamment par le fait que beaucoup d'embauches se sont faites l'année dernière dans le bâtiment. On sait qu'aujourd'hui c'est un secteur qui fléchit légèrement, donc c'est assez normal qu'on ait un niveau légèrement inférieur sur Saint-Laurent. »

Au 4e et dernier trimestre de 2023, la Guyane comptait plus de 25 500 chômeurs, soit une hausse de 5% sur l’année écoulée, un chiffre à mettre en lien avec les dernières données sur le marché du travail guyanais. Selon l'INSEE, c’est dans le secteur tertiaire que la tension était particulièrement forte en 2022, notamment dans l’industrie et le BTP. L'institut statistique indique dans son rapport que les tensions sur le marché du travail pourraient s’intensifier avec une population en forte croissance et une population active suivant la même tendance.

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