Deux jours après l’annonce du probable retrait de la Guadeloupe pour l’organisation de la Coupe Davis en mars 2016, la Martinique s’est dit prête à accueillir la compétition internationale sur ses terres. La ville de Fort-de-France s’était déjà portée candidate avant que le bureau organisateur opte pour Baie-Mahault en Guadeloupe.
Le possible forfait de la Guadeloupe pour l’organisation du premier tour de la Coupe Davis France-Canada en mars 2016 fait des heureux, un opportunisme que Victorin Lurel, à l’occasion d’une publication Facebook, n’a pas manqué de souligner. Alors que Fort-de-France en Martinique était candidate pour l’organisation de la compétition, au même titre que Baie-Mahault en Guadeloupe, la Martinique se prépare déjà à (re)postuler pour récupérer l’organisation de la compétition. Le président de la ligue de tennis de la Martinique, Germain Soumbo, assure, « on y travaille (…), mais nous ne pourrons revenir dans le jeu que si la Guadeloupe dit non ». En novembre dernier, le capitaine de l’équipe de France de tennis, Yannick Noah, ne cachait pas son envie de voir le premier tour de la Coupe Davis se jouer en Outre-mer, plus précisément dans les Antilles françaises. À ce moment là, deux villes hexagonales étaient en lice en plus de Baie-Mahault. Quelques semaines après, Fort-de-France avait également déposé sa candidature mais les organisateurs ont finalement opté, le 4 décembre, pour la Guadeloupe. Une décision qui a ravit Yannick Noah.
« Ce serait regrettable que le premier tour de la Coupe Davis se passe hors des Antilles » déclare Germain Soumbo. Ce dernier n’avait pas caché son « sentiment d’injustice » lorsque que la Guadeloupe a finalement été retenue pour l’organisation, une décision plus « politique que technique », selon ses propos. Il poursuit, « il n’y a pas photo entre les deux structures d’accueil proposées », arguant que le dossier martiniquais est bien meilleur, « mieux calibré pour l’organisation d’évènements internationaux ». Cependant, la donne politique a changé à La Martinique, au même titre que la Guadeloupe. Il faudra que le président fraîchement élu de la nouvelle Collectivité territoriale de la Martinique (CTM) accepte et apporte financement, du moins en partie, car Germain Soumbo envisage une participation du secteur privé. Pour lui, la Coupe Davis représente « une chance qui ne se présente pas tous les jours, en terme de rayonnement pour la Martinique, pour son tourisme et le nombre de nuitées vendues ». Affaire à suivre lundi 28 décembre, date à laquelle Arly Chalus, président de la région Guadeloupe élu le 13 décembre, doit s’exprimer sur le maintien ou pas de sa région.