Zika: L’épidémie ralentit en Guadeloupe mais la vigilance reste de mise

Zika: L’épidémie ralentit en Guadeloupe mais la vigilance reste de mise

L’épidémie de Zika ralentit depuis plus de deux mois en Guadeloupe, avec une baisse constante du nombre de cas cliniquement évocateurs, mais il ne faut pas relâcher la vigilance, ont souligné mercredi soir le préfet de région et l’Agence régionale de santé (ARS), à l’issue d’un comité de gestion du zika. 

Selon le dernier point épidémiologique de l’ARS, paru le 1er septembre, quatre mois après le début de l’épidémie, 29.075 personnes ont présenté des symptôme cliniquement évocateurs du Zika en Guadeloupe. Patrice Richard, directeur général de l’Agence Régionale de Santé de la Guadeloupe, a déclaré dans les médias locaux que la Guadeloupe était « sur une décroissance mais tout cela doit être pris avec prudence car nous avons vu pour Saint-Martin qu’on avait eu une décroissance et un redémarrage sur la dernière semaine ». Jacques Billant, le préfet de la Guadeloupe a insisté sur la prévention: « On n’est pas à l’abri, il y a des risques de reprise. Ne baissons pas la garde et continuons d’adopter les bons réflexes pour détruire les gîtes larvaires ».

Les autorités mettent ainsi en garde contre la prolifération de ces gîtes, où se reproduisent les moustiques vecteurs du Zika, alors que l’archipel a connu des précipitions importantes ces derniers jours et que la saison cyclonique continue.

M. Richard a insisté sur l' »inquiétude » de l’ARS concernant « les femmes enceintes, car on est aujourd’hui en Guadeloupe et dans les Iles du nord, à 492 femmes enceintes touchées. La Martinique est à 510 alors que notre épidémie a démarré trois mois plus tard. Tant que l’épidémie n’est pas terminée il y a toujours des risques de contamination, donc on est parti sur une période de neuf mois de suivi des femmes enceintes, plus deux ans pour les bébés », conformément à la recommandation du Haut comité de santé publique. Jusque-là il n’y a officiellement aucun cas de microcéphalie recensé en Guadeloupe.

Une enquête Ipsos doit aussi être menée durant le mois de septembre « pour avoir une connaissance plus fine du nombre de personnes qui ont développé des symptômes en lien avec le virus Zika mais qui ne sont pas allées consulter ». Les résultats devraient être connus au courant du mois d’octobre.