Un centre polyvalent pour les enfants atteints de drépanocytose à Conakry, en Guinée portera le nom de Jenny Hippocrate

Un centre polyvalent pour les enfants atteints de drépanocytose à Conakry, en Guinée portera le nom de Jenny Hippocrate

© APIPD

Dans quelques jours, un centre polyvalent pour les enfants atteints de drépanocytose et d’insuffisance rénale sera inauguré à Conakry, la capitale de la Guinée et portera le nom de Jenny Hippocrate, la présidente de l’APIPD. Une façon de reconnaître et de rendre hommage à son travail et à son engagement sans faille en faveur de la lutte contre la drépanocytose, cette maladie génétique la plus répandue dans le monde.

Touchée dans sa chair puisque son fils Taylor est atteint par une forme sévère de la drépanocytose, une maladie génétique qui affecte 50 millions de personnes – ce qui en fait la maladie génétique la plus répandue dans le monde -, la Martiniquaise Jenny Hippocrate a fait de la lutte contre la drépanocytose le combat de sa vie.

A la tête de l’APIPD (Association pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose), cette « mère courage » mène depuis plus de 30 ans un combat sans merci contre la drépanocytose. Elle y consacre toute son énergie, tentant de mobiliser et de fédérer toutes les volontés et les forces à travers son association, parcourant le monde, pour faire bouger les lignes, faire avancer la recherche et améliorer le quotidien des malades drépanocytaires et celui de leur famille.

Car en dépit de son importance (300 000 cas détectés chaque année, près de 30 000 malades et plus de 150 000 porteurs sains avérés en France), en dépit du fait que des femmes et hommes célèbres comme la chanteuse américaine « TBoz », le footballeur Lassana Diarra ou encore le tennisman Jo Wilfried Tsonga soient touchés, cette maladie est encore un fléau méconnu.

Un bel hommage

Pour briser ce silence assourdissant, faire tomber les préjugés, informer, sensibiliser, bref mobiliser autour de la maladie, Jenny Hippocrate ne ménage pas sa peine et a enfourché son bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole à travers le monde et notamment l’Afrique, là où est née la drépanocytose qui touche principalement les noirs et métis.

Sa ténacité et son engagement sans concession contre la maladie ont été à maintes reprises récompensés par des prix et distinctions. Un acharnement une nouvelle fois récompensé là même où son combat a débuté puisque c’est en Afrique – un continent qu’elle a inlassablement parcouru – et plus précisément à Conakry, la capitale de la Guinée, qu’un centre pour les enfants atteints de drépanocytose et d’insuffisance rénale récemment implanté portera son nom.

Une immense reconnaissance pour celle qui a dédié sa vie à la lutte contre la drépanocytose et un bel hommage en cette période célébration des Droits des femmes au travail de tous les instants fourni par cette battante.

E.B