Un an après Irma, 10 millions d’euros de dons engagés par la Fondation de France

Un an après Irma, 10 millions d’euros de dons engagés par la Fondation de France

© AFP

Anxiété, troubles du sommeil, désocialisation: la Fondation de France a annoncé mercredi avoir engagé 10 des 14,5 millions de dons récoltés après Irma, notamment pour la reconstruction et l’accompagnement des victimes, dont beaucoup souffrent de stress post-traumatique.

L ‘essentiel des dons (80%) a été investi à Saint-Martin, pour aider à la reconstruction et au soutien de la population de la partie française de l’île, a précisé Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France lors d’une conférence de presse à Paris. Saint-Barth et La Dominique, sont également destinataires des actions, tout comme Cuba et Haïti.
Dix millions d’euros ont été engagés pour soutenir 49 projets d’aides aux plus vulnérables, autour de quatre axes: la reconstruction des maisons (4,8 M d’euros), la relance économique (2,5 M), l’accompagnement social, juridique et psychologique (1,7 M) et le soutien aux activités éducatives et culturelles (1,1 M).

« La population de Saint-Martin est très fragilisée et la situation en terme psychique est assez préoccupante », a expliqué Mélanie Hubault, responsable de programmes à la Fondation de France. « Les gens se sont vus mourir, c’est un facteur de déclenchement de stress post-traumatique », parfois « plusieurs mois après ». « Réminiscence de ce qu’ils ont vécu pendant l’ouragan, anxiété forte au moindre coup de vent, troubles du sommeil, désocialisation », sont quelques uns des symptômes constatés. « Environ 10% de la population est touchée, mais il y a une situation d’anxiété générale dans la population », ajoute Mme Hubault.

La Fondation a permis par exemple l’embauche d’une psychologue spécialisée au sein de l’association locale Trait d’Union, qui accompagne les victimes d’Irma,et a fourni une aide aux psychologues scolaires. La Fondation a aussi soutenu la réparation des toitures et charpentes des maisons des familles les plus vulnérables par l’association des Compagnons bâtisseurs, qui aident également à l’auto-reconstruction, en fournissant des formations sur les bonnes pratiques et de l’outillage.

Avec AFP