© Collectivité de Saint-Martin
L’Etat et la collectivité de Saint-Martin lancent une étude de terrain pour analyser la situation des bâtiments dégradés par le passage de l’ouragan Irma, qui a dévasté l’île en septembre dernier.
Alors que la saison cyclonique reprend en juin, une équipe de huit experts, mandatés par l’Etat, va passer du 16 avril au 21 mai « dans les quartiers et zones jugées prioritaires pour analyser les dégradations subies par les habitations individuelles et collectives », indiquent l’Etat et la collectivité lundi dans un communiqué commun.
Dans le protocole qu’ils ont signé en novembre, la collectivité de Saint-Martin et l’Etat avaient prévu d’établir « un diagnostic précis du territoire, des équipements, du bâti et de la situation des personnes, pour évaluer les conséquences de l’ouragan », rappellent-ils.Cette inspection vise à « contribuer efficacement à la reconstruction de Saint-Martin, en permettant à la collectivité de connaître précisément les bâtiments devant être sécurisés en priorité et de mettre en place une nouvelle stratégie de planification urbaine », ont-ils expliqué.
Les 5 et 6 septembre derniers, Irma a endommagé 95% du bâti sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy, soit 20.000 constructions. Le coût total des dommages assurés a été estimé à 1,83 milliard d’euros par les compagnies d’assurance : 990 millions pour Saint-Martin et 840 pour Saint-Barthélemy.
Un plan d’investissement de 200 millions pour la reconstruction
Début mars, alors que la collectivité de Saint-Martin avait présenté un plan d’investissement de près de 200 millions d’euros pour la reconstruction des infrastructures publiques relevant de sa compétence (écoles, réseaux…), l’Etat a annoncé qu’il financerait un tiers des investissements (pour un montant de 66,4 millions d’euros), correspondant notamment à la reconstruction de quatre écoles, d’une salle omnisports, de tous les réseaux électriques et à la rénovation d’une partie du parc de logement social. Le président de la collectivité territoriale de Saint-Martin, Daniel Gibbs, s’est dit déçu de ces annonces.
La députée de Saint-Martin Claire Guillon-Firmin (LR) a également dénoncé mi-mars « des annonces décevantes et illusoires », soulignant que, six mois après l’ouragan, « près de 1.000 personnes demeurent sans abri ». La ministre des Outre-mer Annick Girardin avait indiqué le 20 mars avoir « demandé en urgence une réponse pour aider à la couverture des 1.700 maisons qui n’ont toujours pas de toitures ». « Dans les six mois, nous devons avoir mis l’ensemble des citoyens à l’abri », avait-elle indiqué début mars, lors d’un déplacement à Saint-Martin.
Avec AFP