Nouvelle-Calédonie: Rentrée scolaire 2017 et projet éducatif calédonien

Nouvelle-Calédonie: Rentrée scolaire 2017 et projet éducatif calédonien

©Facebook / Philippe Germain

Wallis et Futuna et la Nouvelle-Calédonie sont les seuls Outre-mer a faire leur rentrée scolaire en début d’année et non en août. En 2017, la rentrée calédonienne revêt un caractère particulier puisqu’elle sera l’année de lancement du projet éducatif calédonien.

Avec le projet éducatif calédonien, la Culture et la langues Kanak seront dorénavant enseignées dès la sixième. « Elle est là, la grande nouveauté de cette rentrée 2017, parce que c’est un pivot du destin commun, qui a une vraie portée politique », confie le Vice-recteur Jean-Charles Ringard-Flament au quotidien Les Nouvelle Calédoniennes. « Que je sois Métro, Wallisien ou Javanais, j’aurais une heure tous les 15 jours pour appréhender les éléments fondamentaux de la culture mélanésienne » ajoute-t-il. « Les élus ont aussi fait le choix d’élever les langues kanak au rang de langue régionale, au même titre que le basque ou que le breton. Aujourd’hui, on leur donne un statut de langue vivante 2, au même titre que le Japonais, l’Espagnol ou l’Italien. Si je suis un élève de 4e, et que je choisis le drehu, j’aurais obligatoirement 3 heures de drehu par semaine ». Si les éléments fondamentaux de la culture Kanak sont un enseignement obligatoire, les langues Kanak restent optionnelles et seules celles qui ont le plus de locuteurs ont été choisies.

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L’autre grande nouveauté, c’est la correction du baccalauréat en Nouvelle-Calédonie qui sera mise en place cette année. Les copies des bacheliers n’iront donc plus dans l’Hexagone pour être corrigées, à l’instar de la Polynésie française. L’éducation calédonienne prend donc un tournant majeur en 2017. « Si on veut que ce pays se démocratise, la clé c’est l’école, pas la tribu. Mais cette école doit s’adapter à la diversité du public, et elle doit aussi être en mesure d’apporter des réponses appropriées. Il faut adapter l’appareil en fonction des besoins du territoire et de la réalité des élèves, qu’il faut faire monter en compétences », explique Jean-Charles Ringard-Flament. De nombreux défis s’imposent également à l’éducation calédonienne: la « baisse d’effectifs dans le premier degré et au collège », les écarts de résultats selon les zones ou « phénomène de territorialisation » ou encore les violences scolaires.

Ce lundi matin, le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie était aux côtés des 180 élèves du tout nouveau lycée du Mont-Dore, dont la rentrée était fortement conditionnée au retour au calme aux abords de Saint-Louis. Côté chiffres, 68.158 élèves calédoniens ont fait leur rentrée ce lundi: 34.712 élèves intègreront le premier degré public et privé, et 32.921 dans le secondaire.