Le ministère de la Santé au Brésil a confirmé le décès de deux personnes ayant contracté le zika. De plus, la relation de ce virus dans des cas de malformations congénitales chez les nourrissons a été aussi avérée.
L’annonce a été faite ce lundi 30 novembre par le gouvernement brésilien. Le Ministère de la Santé a confirmé le décès de deux personnes ayant contracté le virus du zika. Les victimes sont un homme atteint de lupus, une malade affectant le système immunitaire et une jeune fille âgée de 16 ans, transportés à l’hôpital à l’origine pour des cas de dengue. L’apparition du virus sur le territoire brésilien date d’avril 2014 mais qui semble connaître une recrudescence cette année. Depuis quelques semaines, différentes autorités dans la Caraïbe comme la Jamaïque ont choisi de mettre en garde leur population après la découverte de 5 cas avérés de zika au Surinam. Le virus de zika transmis par le moustique aedes aegypti, également vecteur de la dengue et du chikingunya, provoquait jusque là des douleurs articulaires, des maux de têtes ou des courbatures mais aucun décès jusqu’à récemment. Mais ce virus cause aussi de nombreux dégâts chez les personnes vulnérables comme les nouveaux-nés.
Le Zika, cause de microcéphalie chez le nourrisson
Lors de sa déclaration, le gouvernement brésilien a aussi confirmé le lien existant entre ce virus et la malformation congénitale chez certains nourrissons. L’étude menée par des docteurs du Evandro Chagas Institute, a détecté la présence du zika dans des échantillons de sang et de tissus d’un nouveau-né atteint de microcéphalie. Les autorités de santé brésiliennes croient que les femmes enceintes sont plus vulnérables de développer des foetus atteints de microcéphalie s’ils sont infectés du zika durant leur premier trimestre de grossesse. Jusqu’ici, le ministère de la Santé a rapporté 739 cas de bébés ayant des malformations cérébrales dans 9 États touchés par le Zika. Selon l’agence de presse sud-américaine MercoPress, ce nombre s’élèverait à 1248 cas de nourissons nés en Juillet avec « des têtes anormalement petites ». Des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé doivent prochainement se rendre au Brésil pour mieux étudier la relation entre cette condition neurologique rare et le Zika.