La future fondation de la mémoire de l’esclavage sollicite la société civile de l’hexagone et des Outre-mer pour réussir sa création

La future fondation de la mémoire de l’esclavage sollicite la société civile de l’hexagone et des Outre-mer pour réussir sa création

© Jean José

Les travaux préliminaires à la création de la fondation de la mémoire de l’esclavage, se tiennent à la Maison de la Chimie jusqu’à dimanche midi.

Jean-Marc Ayrault, Président investi de la fondation mémorielle de l’Esclavage présente sur deux jours, ses intentions de construire une structure aux missions ambitieuses pour aborder la mémoire de l’Esclavage auprès du plus grand nombre. Pour reprendre les mots de l’ancien Premier Ministre et ancien Maire de Nantes, la future fondation aura une vocation nationale, car l’Esclavage a toute sa place dans l’héritage de l’histoire de France. Selon lui, l’Esclavage demeure un sujet actuel qui continue de marquer les réalités des enjeux de notre société. À ce jour, l’engagement de l’Etat se traduit par la domiciliation de la fondation à l’Hôtel de la Marine pour sa valeur symbolique de la signature du traité de l’abolition de esclavage le 27 avril 1848, ainsi que par l’inauguration d’un Mémorial national au jardin du Luxembourg(prévu en mai 2019). Pour ce dernier, rien se sera possible sans la mobilisation effective de la société civile, des collectivités territoriales et des entreprises.

L’enjeu essentiel de l’ancien Premier Ministre est de travailler auprès de la jeunesse toute entière au nom de l’émancipation et de lutte contre la concurrence mémorielle. Le lien avec la Culture, Le Patrimoine et les familles est essentiel. « Il est temps de travailler au présent. Aujourd’hui parler des abolitions, revient à lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de discriminations. »

Des ateliers de réflexion sous le signe de l’action

La Fondation se veut ouverte et crédible. Cela se traduit par une mobilisation de nombreux acteurs issus de l’hexagone et des territoires des outre-mer. Une centaine de représentants d’associations franciliennes, ainsi que de La Rochelle, de Lyon, de Marseille, du Havre, de Bordeaux, de La Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique et de Mayotte, ont répondu présents afin de contribuer aux bases de travail sur lesquels la fondation débutera ses projets dès 2019. La stratégie est basée autour de cind ateliers de réflexion; Créer, Lutter, Valoriser, Transmettre et Commémorer. Des débats constructifs se sont déroulés durant ce samedi après-midi en présence des membres du Conseil d’Administration de l’actuel Groupe d’Intérêt Public (GIP) parmi lesquels l’Historienne et Politologue Françoise Vergés, le Diplomate UNESCO Doudou Diène, ainsi que le Patron et fondateur du groupe média TRACE Olivier Laouchez.

Une mobilisation de la société civile hexagonale et ultramarine réussie

Aïssata Seck est la femme de réseaux qui pilote le succès de ces rencontres. Celle qui a permis la naturalisation des tirailleurs sénégalais par le Président François Hollande en avril 2017, s’y connaît en impact et en mobilisation. Elle croît sincèrement dans la nécessité de faire intervenir la société civile sur un sujet aussi global que celui de l’esclavage. En cette fin de première journée elle se dit heureuse d’une telle mobilisation dont la synthèse des travaux sera restituée ce dimanche en présence de l’ancienne ministre Christiane Taubira, grâce à qui le 10 mai est reconnu « journée nationale de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions ».

Jean-Marc Ayrault avec Aissata Seck © Jean José

Jean-Marc Ayrault avec Aissata Seck © Jean José

AF