Justice à La Réunion: Le procureur confirme la demande de libération conditionnelle de Casanova Agamemnon

Justice à La Réunion: Le procureur confirme la demande de libération conditionnelle de Casanova Agamemnon

La demande de libération conditionnelle de Casanova Agamemnon, plus ancien détenu de France, était examinée ce lundi 21 janvier par la cour d’appel de Saint-Denis. Le procureur général y est favorable. Le délibéré sera rendu le 31 janvier ou 7 février prochain.

Un prochain pas vers la liberté pour Casanova Agamemnon ? Le procureur général a demandé la confirmation du jugement de libération conditionnelle ce 21 janvier après que la précédente demande de libération ait été rejeté par le parquet fin novembre dernier. Le parquet avait invoqué que le projet de réinsertion ne remplit pas toutes les conditions nécessaires ».

Une décision saluée par les avocats de Casonava Agemmnon. « Il a estimé qu’il était nécessaire de faire sortir M. Agamemnon. Et donc de confirmer, en toutes ses dispositions, le jugement qui a été rendu. Ce qui veut dire que le procureur, quand il a fait appel, finalement n’était plus en accord avec son appel qu’il avait formé. Donc c’est exceptionnel. On est, ma consoeur et moi, agréablement sous le choc», affirme Me Benoît David. Les magistrats rendront leur décision le 31 janvier ou le 7 février prochain. C’est la première fois que le Parquet ne s’oppose pas à la libération du prisonnier réunionnais.

En 1969, âgé de 19 ans, il tue son patron à la suite d’une affaire de salaire impayé. Il est alors mineur puisque la majorité était alors fixée à 21 ans. Il est condamné un an plus tard à la réclusion criminelle à perpétuité et purge sa peine en métropole.
Placé en liberté conditionnelle au milieu de l’année 1985, il revient à La Réunion. C’est le choc, son île a bien changé. Ses parents sont décédés et il est persuadé que son frère aîné a fait main basse sur l’héritage familial. Les relations entre les deux hommes sont tendues. Début 1986, il abat sont frère avant de prendre la fuite.
Pendant sa cavale, il menace de mort le procureur de la République et tente de tuer sa compagne, la soupçonnant de vouloir le dénoncer. Sa fuite, très médiatisée, avait suscité la peur d’une partie de la population et l’admiration d’une autre partie.
Arrêté en mai 1986, il est jugé en 1988 et écope de 10 ans de réclusion avec une réactivation de sa perpétuité. De nouveau incarcéré en métropole, il obtient son transfert dans l’île en 2014.
Si sa demande de libération conditionnelle aboutit, il sera libéré quelques jours avant son 69e anniversaire, le 19 février.