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Suite aux violentes intempéries qui ont durement impacté les îles de Tahiti et Moorea en Polynésie française, la Délégation polynésienne à Paris organise, début février, un concert de soutien aux familles sinistrées.

Depuis lundi, la Délégation de la Polynésie française à Paris récolte les dons de vêtements principalement, mais souhaite aller plus loin pour aider les familles sinistrées par les intempéries qui ont touché Tahiti et Moorea le week-end dernier. Ce mardi 24 janvier, la déléguée Caroline Tang a donc réuni plusieurs associations afin de définir et mettre en oeuvre la solidarité à Paris. Théo Sulpice du Show Tahiti Nui, René Tanguy de l’Association des Amis de la Polynésie, l’Association des étudiants polynésiens de Paris ainsi que le PDG d’Air Tahiti Nui Michel Monvoisin, pour organiser le rapatriement des dons, étaient présents. A l’issue de cette réunion, les participants ont décidé d’organiser un concert dont les bénéfices, via les entrées et la vente de plats, seront transférés à la Croix-Rouge en Polynésie.

« On a décidé de faire un petit concert avec la mairie du 5ème arrondissement parisien qui a donné son accord pour mettre une salle à disposition et on compte faire ça tout début février », déclare Caroline Tang. « Hier on a lancé un petit appel aux Polynésiens de l’Hexagone via notre page Facebook, et depuis hier beaucoup de personnes sont venues nous apporter des vêtements. On essaye aussi d’avoir des points relais, via les associations d’étudiants, car il y a aussi beaucoup de gens en Province qui souhaitent aider ». Si les vêtements sont effectivement bien utiles pour les familles qui ont perdu leurs logements et leurs biens personnels, « les dons en numéraire feront un plus grand bien aux Polynésiens », admet la déléguée de la Polynésie française. La Délégation a d’ailleurs fournit les coordonnées bancaires de la Croix-Rouge en Polynésie sur sa page Facebook.

Pour rappel, les îles de Tahiti et Moorea ont été durement touchées par de fortes pluies survenues dans la nuit du samedi 21 au dimanche 23 janvier. En l’espace de quelques heures, des centaines d’habitations ont été inondées voire détruites, les routes se sont transformées en torrents et de nombreux ponts ont cédé sous la force des eaux, isolant par la même occasion des quartiers entiers. On estime à 1 500 le nombre de sinistrés qui ont perdu leur domicile dans les inondations. Sur place, la solidarité s’organise également. De nombreuses paroisses ont accueilli les sinistrés par centaines et l’artiste Smaïn, en spectacle à Tahiti, a annoncé reverser les bénéfices de sa représentation aux victimes. Une cagnotte en ligne a également été ouverte, spécialement dédiée aux jeunes polynésiens qui vivent à l’étranger.

Les assurances sont aussi sollicitées, à la fois par les particuliers et les professionnels ou commerçants sinistrés. 400 dossiers d’indemnisation ont été acceptés pour un total de 400 millions de Fcfp (environ 3,3 millions d’euros). A noter qu’en Polynésie française, les assurés n’ont aucune obligation de souscrire à la garantie ‘ »catastrophe naturelle » contrairement à l’Hexagone. Les dégâts causés par les fortes pluies sont estimés à 1 milliard de Fcfp (8,3 millions d’euros). Dès lundi, la ministre des Outre-mer a décidé de mobiliser 200 000 euros sur le fonds d’urgence Outre-mer. Si le pont de la Matatia, qui n’a pas résisté à la force des eaux, sera provisoirement remplacé par un pont « bailey » (pont militaire), la Polynésie française mettra du temps et beaucoup de moyens pour réparer ces dégâts considérables et inédits.

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