Innovation : « SARA 112 » : Née à La Réunion, l’appli pour sauver des vies testée sur le Grand Raid

Innovation : « SARA 112 » : Née à La Réunion, l’appli pour sauver des vies testée sur le Grand Raid

©Facebook / Sara112

Plus de 70% de la population réunionnaise n’est pas formée aux gestes de secours. Un manque de connaissance aux conséquences parfois dramatiques. Face à ce constat, deux pompiers ont décidé de créer une application mobile baptisée SARA 112. Une véritable innovation puisqu’il s’agit de la première appli d’assistance aux gestes d’urgence pilotée à distance par les secours, rapportent nos partenaires de Zinfos974.  

« Le nom rend hommage à une jeune femme décédée des suites d’un arrêt cardiaque. Les personnes sur place n’ont pas été en mesure de lui prodiguer ces premiers gestes, quand on est arrivé, il était trop tard », se souvient Romain Pages, porteur du projet, secondé par Xavier Lesaffre, médecin urgentiste.

Le Grand Raid, un concentré de situations 

C’est à La Réunion qu’est né ce beau projet, lors de la start-up week-end de décembre 2015 (organisée par l’association Webcup pour favoriser la création d’entreprise), avant d’être incubé par la technopole locale. Et c’est tout naturellement à La Réunion que l’outil sera testé pour la première fois en conditions réelles, lors du Grand Raid 2018.

« On met l’application à disposition des coureurs. Elle sera pilotée à distance via un serveur destiné aux équipes médicales », explique l’entrepreneur, pour qui cette course emblématique est un fantastique terrain d’essai. « Le Grand Raid est un concentré de ce qui pourrait nous arriver à l’échelle nationale ».

Déploiement à l’échelle nationale 

Conçue pour être simple et intuitive, SARA 112 géo-localise l’appelant et donne accès à son profil, offre la possibilité de transmettre des photos et vidéos, mais aussi et surtout de lancer une vidéo de guidage à distance. De quoi permettre à une personne, même non-formée, de mettre en place les gestes de premiers secours. En cas de malaise, il suffit d’ouvrir l’application et de déclencher un appel d’urgence en appuyant sur un bouton unique.

Si l’application répond aux objectifs durant sa phase de test, le duo ambitionne de la déployer à l’échelle nationale « courant 2019″. Des démarches en ce sens ont déjà débuté. Même si « l’appli ne dispense pas d’une véritable formation », forcément préférable, les deux pompiers souhaitent qu’à terme, tous les smartphones en soient équipés. En espérant que la tragique histoire de Sarah permette, via cet outil, de sauver de nombreuses vies.