Dans un courrier adressé au Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le sénateur de Guyane Antoine Karam alerte sur la prolifération des squats en Guyane et interroge sur l’efficacité de la Loi ELAN pour éradiquer ce fléau.
Le sénateur Antoine Karam a interpellé le Ministre de l’intérieur sur la lutte des squats en Guyane après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une scène de violence entre des squatteurs et des membres des Grands Frères à Cayenne à l’issue d’une opération « destruction de squat » rue Madame-Payé à Cayenne. « Ces faits d’une rare violence nous rappellent la nécessité d’éradiquer les occupations illicites en Guyane tant elles génèrent de grave troubles à l’ordre public » a souligné le sénateur de Guyane.
Alors que le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique prévoyant des dispositions relatives aux quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne en Guyane et à Mayotte, est en cours d’examen, le sénateur Antoine Karam interroge Gérard Collomb sur l’efficacité de ces mesures. « Pouvez-vous m’assurer que ce dispositif permettra d’agir plus rapidement et plus efficacement s’agissant des squats précités qui causent des troubles à l’ordre public ? » écrit le sénateur avant de poursuivre sur les garanties de protection pour les riverains. « Plus largement, quelles actions complémentaires comptez-vous mettre en œuvre pour mieux protéger les propriétaires et les riverains exposés, premières victimes des nuisances liées aux occupations illicites? »
Depuis plusieurs années, la Guyane et Cayenne en particulier sont touchées par une prolifération de l’habitat informel et des occupations illicites. En Guyane, 20% des logements procéderaient de l’habitat informel et précaire. En novembre 2016, le député guyanais Gabriel Serville avait proposé une proposition de loi pour lutter contre le développement de l’habitat informel en Outre-mer.