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La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a annoncé jeudi le gel d’un plan social qui menace le CHU de La Réunion, jusqu’à la tenue d’une réunion à Paris à la mi-mars, mais le personnel, en grève depuis trois jours, a décidé de poursuivre le mouvement.
La ministre, en visite privée à La Réunion, a été sollicitée jeudi par les syndicats à l’origine du mouvement, et s’est entretenue avec eux. Les syndicats, qui organisent depuis mardi barrages filtrants, bloquants, distribution de tracts et circulation de pétitions, s’opposent à un plan social qui prévoit la suppression de 190 postes (suppression ou non remplacement de départs en retraite). Mme Bareigts a annoncé un gel du plan social jusqu’à la tenue d’une réunion, à Paris entre les syndicalistes, l’Agence régionale de la santé et la ministre de la Santé.
Les syndicalistes ont annoncé que leur mouvement de grève se poursuivait mais que toutes les autres actions prévues (distributions de tracts et signatures de pétitions) étaient suspendues. Le mouvement de grève n’a pas eu d’impact sur le public de l’hôpital, la continuité des soins et d’accueil étant assurée. Les grévistes sont soutenus par plusieurs élus locaux. Le CHU de la Réunion est confronté à un déficit de 25 millions d’euros, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Des études vont être lancées, notamment sur « les surcoûts spécifiques » du CHU, a dit la ministre. Dans un rapport rendu public mi février sur la gestion du CHU depuis sa naissance début 2012, l’Igas a pointé les directions du CHU et de l’ARS.
Avec AFP.